Cette façon, insultante aux yeux des autres, de se mettre à l’abri des sanctions auxquelles tout fonctionnaire, agent, ouvrier s’expose au travail en Tunisie et ailleurs a été très mal acceptée par une partie des Tunisiens
Ils sèchent les commissions, les plénières, participent rarement au vote. Ce sont les députés fantômes qui fréquentent l’hémicycle par intermittence, à leur convenance. Les images des travées vides portées à la télévision au cours des séances publiques, provoquant régulièrement reproches, critiques et moqueries des médias et de l’opinion publique, ne semblent pas, par ailleurs, les émouvoir outre mesure.
Tant et si bien que les représentants du peuple viennent de rejeter, sans autre forme de procès, toute sanction visant leurs absences répétitives, non justifiées. La commission du règlement intérieur, de l’immunité et des lois parlementaires et électorales, dans le cadre de l’examen du règlement intérieur, a refusé au cours de la semaine écoulée l’amendement portant sur la soustraction de la maigre somme de 100 dinars de la prime des députés qui s’absentent sans raison valable.
Cette façon, insultante aux yeux des autres, de se mettre à l’abri des sanctions auxquelles tout fonctionnaire, agent, ouvrier s’expose au travail en Tunisie et ailleurs a été très mal acceptée par une partie des Tunisiens. Ils y ont vu une détermination assumée des élus à s’opposer à la volonté générale. Pire, de tirer profit de leurs positions de législateurs en ajustant les lois conformément à leurs intérêts personnels et désirs.
Le député n’est pas un salarié
Il n’en va pas autrement du côté des constitutionnalistes. Amin Mahfoudh n’en revient toujours pas. « Il faut mettre un terme à cette anarchie, s’écrie-t-il, une fois élus, les députés se sentent libres de tout engagement. Cet absentéisme donne une image catastrophique de la démocratie représentative. Il consacre une forme de pratiques illicites qui portent atteinte à l’image du pays. Les parlementaires ont raté l’occasion de donner l’exemple ».
Au-delà du fléau qui pénalise lourdement le rythme du travail parlementaire, le juriste considère qu’il s’agit non pas d’un problème de personne mais de système. Si l’absentéisme est un phénomène mondial et non local, certaines expériences l’ont combattu moyennant des sanctions pécuniaires, « une bonne solution mais non la seule ».
Tout d’abord et pour définir les choses, analyse l’universitaire, « on appelle les traitements des députés des indemnités et non des salaires. Il ne faut pas considérer le député comme un salarié ». Attribuer le budget au bloc parlementaire ou le parti politique qui se chargera de répartir les indemnités sur les parlementaires de son groupe est une bonne option, selon Amine Mahfoudh. « Si on considère les partis politiques comme un acteur principal de la démocratie, il faut le faire ».
A l’encontre de la Constitution
Parallèlement, la discipline est imposée de facto. « Les élus seront obligés de s’aligner sur les positions prises par leur parti, mais également de ne pas pérégriner d’un bloc à l’autre, et de limiter leurs absences ».
Fait important et autrement plus grave, selon le constitutionnaliste, les arguments que la commission a présentés pour rejeter l’amendement vont à l’encontre des dispositions éditées par l’article 10 de la Constitution. « Cet article révolutionnaire qui développe le principe de la protection des deniers publics», conclut-il.
Pendant ce temps, selon le décompte de Bawsala, certains parlementaires affichent cet inconcevable taux de participation au vote de 4 % et 5%, alors que d’autres élus caracolent en tête avec des indicateurs forçant le respect, dépassant les 100% de présence aux plénières. C’est toute la différence entre les assidus qui prennent à cœur leur mission et leur mandat et les insouciants déserteurs, quelque part irrespectueux envers leurs électeurs. A cela s’ajoute un constat amer, à travail inégal, ils perçoivent des indemnités égales. Si ce n’est pas de l’injustice, qu’est-ce que c’est alors ?
La saison télévisuelle ramadanesque aura eu le mérite, en dépit des navets qu’on nous a obligés à consommer, de sonner l’heure des réformes à engager, maintenant et plus que jamais, en particulier dans l’audiovisuel public. En attendant que la Haica sorte de sa timidité et impose sa loi aux TV privées rebelles
Le président de la Haica (Haute autorité indépendante de la communication audiovisuelle), Nouri Lajmi, se dit consterné par la décision de la présidence du gouvernement de limoger le PDG de l’Etablissement de la télévision tunisienne (ETT), Ilyès Gharbi. «Nous avons été surpris, dit-il, par cette nouvelle qui nous est parvenue à travers un courrier laconique qui ne mentionne pas les motifs de cette mesure».
La crise de Tataouine est à la croisée de plusieurs tares de la place politique tunisienne : surinvestissement politicien, partitocratie, affaiblissement des partis politiques dans leur ensemble, absence de doigté en matière de gestion et résolution des crises, non-maîtrise des techniques de la communication de crise
L’organisation I Watch considère que l’absentéisme des députés est un «phénomène récurrent» qui constitue «un motif d’inquiétude» de nature à avoir un impact sur la mission législative et de contrôle de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).
Par M’hamed JAÏBI
L’adoption du Code des collectivités locales, et avec quel contenu, est-elle un préalable à la tenue des élections municipales dont la date annoncée est devenue contraignante ? Certains affirment que oui et arrivent à convaincre, sur des bases constitutionnelles solides, qu’il serait irrecevable que le corps électoral vienne légitimer des conseils municipaux dont les pouvoirs et prérogatives ne sont toujours pas fixés ou — pire — qui obéiraient à l’exécutif central et seraient révocables par simple décision administrative.
Les candidats à la session principale du baccalauréat 2017 désireux d’obtenir leurs résultats via SMS pourront s’inscrire à ce service dès demain, lundi 19 juin, à partir de 10h du matin, a annoncé le ministère de l’Education dans un communiqué publié jeudi.
Le secrétaire général de l’association des professionnels de l’«Open source», Majed Khalfallah, a appelé l’Etat à financer la société civile et à l’encourager pour qu’elle joue pleinement son rôle dans la mise en place de la décentralisation.
La crise de Nida Tounès a ébranlé la scène politique nationale, fragilisé les équilibres au sein de l’Assemblée des représentants du peuple et ouvert la voie à une nouvelle recomposition dont les contours sont encore flous. Le parti a perdu son statut de premier groupe parlementaire au profit de son ancien rival devenu partenaire, le mouvement Ennahdha
Trente-six personnes accusées de soutien logistique au terrorisme dans l’attaque de Sidi Ali Ben Aoun (Sidi Bouzid) ont été condamnées à des peines de 2 à 20 ans de prison ferme. Six agents de la Garde nationale dont Socrate Cherni sont tombés en martyrs dans cette attaque terroriste.
Plus connu sous le nom de «Ouachouecha», Hédi Yahia a été acquitté par le pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme pour absence du caractère terroriste des accusations qui lui sont portées. Il demeure toutefois en garde à vue pour des affaires de droit commun, a déclaré hier le porte-parole du pôle, Sofiène Selliti.
Par Abdelhamid GMATI
On ne cesse de louer l’instauration de la démocratie en Tunisie. Les Tunisiens, qui s’en réjouissent, se félicitent des droits et libertés dont ils ont été, trop longtemps, privés.
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (Snjt) a estimé que le gouvernement, en décidant d’écarter le président-directeur général de la Télévision tunisienne, Ilyes Gharbi, a renforcé sa “mainmise sur les médias publics”.
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