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Rencontre avec Férid Memmich, représentant personnel du président de la république auprès de l’OIF

Francophonie mon dur souci

Francophonie mon dur souci

84 Etats s’en réclament, y adhèrent, ou souhaitent le faire. Quand on sait que l’Egypte et les Emirats en font partie, que l’Amérique et l’Asie sont concernées au même titre que l’Europe et l’Afrique, on se dit que l’hégémonie de l’anglais n’est peut-être pas toujours une fatalité.
La francophonie est actuellement à l’ordre du jour. Parce que cette semaine s’ouvre, en Arménie — vous saviez qu’on y parlait le français ? — le 17e Sommet de la francophonie. Et parce que le chef de l’Etat, M. Béji Caïd Essebsi, s’y rend en personne pour reprendre le flambeau, le prochain sommet en 2020 se tenant en Tunisie. Juste tribut payé au pays du père fondateur de ce concept, Bourguiba.
Derrière cela, car toute consécration de ce genre demande lobbying, travail de coulisses, sensibilisation, négociation, un homme dont la discrétion est peut-être le principal défaut : Ferid Memmich dont on connaît la silhouette familière, dont on remarque la présence autour des arcanes du pouvoir, mais dont on ne sait pas toujours grand-chose. Ferid Memmich est aujourd’hui le représentant personnel du président de la république auprès de l’Organisation internationale de la francophonie, poste qui exige confiance, culture et diplomatie. A la veille de son départ pour Erevan, nous l’avons rencontré pour vous.
Vous êtes un homme extrêmement discret. Qui êtes-vous Ferid Memmich ?
J’ai une formation littéraire et politique, ayant fait Sciences Po à la Sorbonne. On peut résumer mon parcours en disant que j’ai toujours été un militant. Au sein de l’Uget d’abord, du parti ensuite dans les années 60. Puis en 1971, j’ai fait partie de ceux qui avaient été mis à l’écart avec le groupe des libéraux. J’ai mené avec passion l’aventure démocratique du journal Raï, expérience unique qui préparait l’ouverture que Bourguiba annonçait dans les années 1980. Rien ne fut fait bien sûr. Par la suite, j’ai fait carrière dans le privé tout en continuant de militer politiquement. J’ai fait un passage dans le cabinet du ministre de la Jeunesse et des Sports en 1987. Puis, en 2011, j’ai été le premier conseiller politique du président de la République. Je suis, aujourd’hui, le représentant personnel du président de la République auprès de l’Organisation internationale de la francophonie, et je milite pour une présence active de la Tunisie au sein de cet organisme.

Héritière de l’Agence pour la francophonie créée par les pères fondateurs, et Bourguiba au premier rang, l’OIF n’a-t-elle pour rôle que de diffuser le français dans le monde ?
Fondée par quelques individualités de premier ordre, l’Agence a été présente, certes, mais on n’en a jamais réellement exploité les possibilités. L’OIF est devenu aujourd’hui un organe international qui collabore avec l’Unesco et les Nations unies. Ce n’est pas une enceinte littéraire ni un conclave intellectuel. Il y a également beaucoup d’intérêts et de projets économiques à développer dans l’espace francophone, des échanges nord-sud à encourager.

On pourrait vous dire qu’au temps de l’anglais roi, quel intérêt aurait-on à développer le français ?
Je vous répondrais ce qu’a dit Bourguiba : le français est un choix historique que nous avons fait bien avant le protectorat. Lors de l’ouverture du collège Sadiki, on y enseignait le français à nos élites, ce qui concrétisait une volonté d’ouverture sur le monde. Qu’on le veuille ou non, les Tunisiens ont une proximité avec la langue française qui demeure, et il ne faut surtout pas considérer cette présence comme un instrument de domination ou d’hégémonie. En fait, le problème est simple : si on a la chance de pouvoir marcher sur deux pieds, pourquoi choisir délibérément de marcher sur un seul ? Les élites qui ont libéré la Tunisie ont pu le faire aussi parce qu’elles maîtrisaient cette langue qui, si elle charriait l’hégémonie coloniale, charriait également les valeurs universelles des philosophies des lumières qui ont largement contribué à la prise de conscience nationale.
Aujourd’hui, cela reste un instrument d’accès à la diversité culturelle et scientifique. Mais elle prend un intérêt particulier ces dernières années, parce qu’il y a une recherche d’échanges intenses, spécialement dans les domaines de pointe, celui du numérique, des nouvelles technologies, entre les membres de l’espace francophone. Il s’agit donc de possibilités énormes d’accès à des marchés ouverts, accès facilités pour nous par l’usage d’une langue commune.

Vous pensez à l’ouverture sur l’Afrique pour laquelle la Tunisie pourrait être une tête de pont ?
L’Afrique sera dans un proche avenir le continent le plus riche. Ses ressources naturelles, ses ressources humaines sont en train d’être ciselées. Nous avons là tout à gagner, et pas beaucoup à perdre. Quant à ceux qui pensent que la langue française est un instrument de domination, ma fierté de Tunisien me fait dire que si, au bout de 62 années d’Indépendance, nous nous laissions dominer, ce serait parce que nous n’aurions pas su préserver nos acquis patriotiques. Ce qui est tout à fait inconcevable.
Nous ne le dirons jamais assez : nous sommes fiers de notre appartenance à la civilisation arabo-musulmane, et nous n’avons aucun complexe à adopter les valeurs universelles qui nous ont été offertes par «les lumières», valeurs véhiculées à travers le monde par la langue française, depuis les Amériques jusqu’en Asie.
Notre attachement à la démocratie et à l’ouverture nous interdisent le repli sur soi, et une lecture restrictive de notre identité.

Vous partez pour l’Arménie où le président Caïd Essebsi recevra le flambeau pour le prochain Sommet de la francophonie qui se tiendra à Tunis en 2020. Où en est- on dans les préparatifs de ces grandes assises ?
C’est à Madagascar, en 2016, que l’on décida que Tunis abriterait le  sommet de 2020. Ce sera un sommet exceptionnel, puisqu’il s’agira de célébrer le 50e anniversaire de l’organisation. De nombreux pays francophones se réjouissent de ce choix car, il y a lieu de le rappeler, l’idée d’une proximité d’échanges entre usagers de la même langue a germé dans deux ou trois esprits, dont celui de Bourguiba, et ce n’était pas des esprits français, belges ni canadiens.
Bien sûr, nous avons commencé à travailler sur ce sommet. Le thème en est, selon l’usage, proposé par le pays hôte. Nous ne l’avons pas définitivement arrêté. Il y a le thème du numérique, secteur d’avenir qui déterminera toute évolution économique. Il y a le thème de l’eau, source de conflit, dont la pénurie constitue une menace vitale pour l’humanité.Il y a le combat pour l’égalité homme-femme, combat tellement familier pour la Tunisie, qui fait l’objet d’un militantisme permanent…

Un dernier mot ?
La francophonie, c’est la possibilité, pour la Tunisie, d’un vaste rayonnement. C’est un contact, des échanges, une reconnaissance dans 84 pays dont de nombreux pays arabes, comme l’Egypte, les Emirats, le Qatar…
Il y a lieu de se féliciter que s’ouvre à Tunis un bureau de la francophonie qui couvrira l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.
Ce qui nous attriste, cependant, c’est que le Sommet d’Erevan se tiendra sans le grand Aznavour, le plus grand chanteur français d’Arménie, et un usager exceptionnel de la langue française.

Auteur : Propos recueillis par Alya hamza

Ajouté le : 10-10-2018

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