Par Abdelhamid Gmati
En ce début du mois de juillet, des étudiants tunisiens, en stage à l’étranger, ont lancé un appel urgent, à travers les médias, pour attirer l’attention sur leur situation critique. Qu’ils se trouvent en Allemagne, en France ou en Espagne, ils sont sans argent, n’ayant pas reçu leurs bourses d’études. L’un d’entre eux témoigne : « Nous n’avons pas d’argent pour vivre, nos parents ne peuvent pas envoyer de l’argent non plus et en plus nous n’avons pas le droit de rentrer avant la fin des stages. Des étudiants risquent de terminer leurs stages dans la rue et sans argent pour manger. Certains vivent avec moins d’un euro par jour ». Renseignements pris, on affirme au ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique que «deux ordres de paiement instruits, le 22-06-2017, par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en faveur de la mission universitaire tunisienne à Paris et de l’ambassade de Tunisie à Bruxelles ont été transmis à la Banque centrale de Tunisie par la Paierie générale relevant du ministère des Finances le 06-07-2017, après clôture de la journée ». La BCT a exécuté ces ordres le 12 juillet, les 8 et 9 étant des jours fériés. Et les deux parties se dégagent de toute responsabilité. Il y a là un exemple édifiant de ces lenteurs et de ces complexités administratives qui empoisonnent la vie du Tunisien.
Lors de son récent séjour aux Etats-Unis d’Amérique, le chef du gouvernement a rencontré quelques membres de la communauté tunisienne dans ce pays et il leur a tenu des propos rassurants. Convaincu que la Tunisie a besoin de toutes ses compétences, il s’est évertué à les intéresser. « Nous vous appelons également à être plus présents en Tunisie et à ne pas restreindre vos séjours aux vacances. Il faut être des acteurs actifs dans la dynamique économique qui anime aujourd’hui notre pays. Il est temps de repenser la relation de notre diaspora avec notre pays. Tout est possible dans un monde globalisé. Nous voulons que vous soyez notre atout à l’international ». Bien entendu, les propos de Youssef Chahed s’adressent à l’ensemble de la diaspora tunisienne se trouvant à l’étranger. Aux dernières statistiques, il y aurait 1.325.690 résidents tunisiens à l’étranger, dont 721.397 se trouvant en France. Mais ils sont aussi, ailleurs, outre la concentration dans certains pays européens. On en dénombre : 155 en Afrique du Sud, 192 entre la Côte d’Ivoire, le Togo et le Bénin, 42 au Brésil, 198 en Chine, 329 en Indonésie et 624 au Japon. Aux USA, ils sont 133.77, au Canada 14.202 et en Angleterre 6.526. Les hommes sont majoritaires sauf au Koweït où l’on recense 1.173 femmes pour 904 hommes. L’apport économique des Tunisiens résidant à l’étranger est important : les virements monétaires vers la Tunisie s’élèvent à 3.984 MD et constituent la quatrième source de devises en Tunisie. 88% des transferts sont effectués depuis l’Europe. Les investissements en Tunisie ont aussi évolué, le retour définitif n’étant plus une condition pour investir en Tunisie. Le nombre de projets réalisés s’élève à 18.929 avec la création de 57.380 postes d’emploi et un investissement global estimé à 796,260 millions de dinars depuis 1992.
Oui, mais cela est considéré comme insuffisant par les concernés eux-mêmes qui dénoncent certaines entraves et en particulier la complexité des démarches administratives avec des délais très longs et aussi le manque d’infrastructures industrielles dans certaines régions. Ces « méandres administratifs » dissuadent nombre de compétences tunisiennes qui s’empressent d’émigrer. Comme ces médecins qui aspirent à partir en nombre croissant ; pourquoi ? L’un d’entre eux explique : « Pour les médecins qui exercent dans les hôpitaux, ils quittent le pays pour moult raisons: la faiblesse des salaires, les primes insuffisantes, les conditions de travail pénibles, la récurrence de cas de violence, l’absence de profil de carrière. Le médecin de la santé publique, une fois affecté dans une région intérieure, ne peut pas se prévaloir d’un profil de carrière, car il n’a pas de possibilité d’évolution et de formation ». De plus, pour les régions intérieures, les médecins qui acceptent d’y exercer se trouvent désemparés par le manque d’équipements et de personnel pour le bon déroulement de leur travail. En désespoir de cause, ils finissent par abandonner leur poste.
Le citoyen lambda, lui, subit chaque jour ces exigences administratives, handicapantes et décourageantes. Nombre de projets, individuels et collectifs, sont abandonnés à cause de cela.
Le dinar a subi un choc exceptionnel et imprévu ces derniers mois, ce qui s’est répercuté directement sur le budget alloué à la subvention des hydrocarbures. Les chiffres officiels font état de subventions à hauteur de 1.2 milliard de dinars, contre 650 millions de dinars prévus initialement pour l’exercice 2017. D’où un trou relativement important à combler avant la fin de l’année.
Par Amel ZAIBI
Kafon, la star du rap tunisien, est malade, gravement dit-on; Samir El Wafi, l’animateur vedette, en détention; Slim Riahi, homme politique et d’affaires aux activités qualifiées de douteuses, a des déboires avec la justice. Toutes ces personnes notoires, comme d’autres hommes politiques ou d’affaires, sont la cible de campagnes de dénigrement et de vagues de critiques, d’injures et d’accusations sur les réseaux sociaux, refuge idéal des lyncheurs qui ont, sans doute, peur d’attaquer à visage découvert. Et l’on peut comprendre pourquoi : la critique engendre la critique, tout comme la violence engendre la violence.
Le ministre des Affaires étrangère, Khemaies Jhinaoui, a eu un entretien, vendredi, à Dakar avec le président sénégalais Macky Sall au cours duquel il lui a transmis un message du président de la République Béji Caïd Essebsi l’invitant à effectuer une visite officielle en Tunisie.
Au sein du Parlement, division sur le maintien de la date du 17 décembre prochain pour les municipales. Une précision juridique s’impose : même si le code des collectivités locales est adopté en septembre prochain, il faut attendre six mois pour qu’il entre en vigueur
Une motion de soutien aux sit-in des sans-emploi dans le Sahara de Kébili a été rendue publique, hier, à l’issue d’une réunion rassemblant les coordinations des sit-in de Douz, El Faouar et Kébili-ville, en présence des représentants des associations et des organisations nationales, ainsi que des députés de la région. La motion issue de cette réunion baptisée «Lam Echaml» vise, également, à unifier les revendications des sans-emploi qui observent des sit-in devant les champs pétrolifères du Sahara pour réclamer le développement en faveur de leur région.
Au moins 21 députés ont signé la pétition de l’organisation I Watch appelant au retrait du projet de loi relatif à la réconciliation économique et financière.
Les dispositifs de l’Etat, partie prenante, sont-ils en mesure de prendre en charge le suivi des projets réalisés dans les cinq gouvernorats bénéficiaires?
Le tourisme tunisien n’arrive pas encore à se relever des terribles coups qu’il a pris au cours de l’année 2015 qui a connu deux attentats terroristes sanglants ayant visé principalement des touristes étrangers. L’attaque contre le musée du Bardo, le 18 mars, a fait une vingtaine de victimes et celle de Sousse contre l’hôtel Impérial, le 26 juin, a provoqué la mort de 38 touristes pour la plupart britanniques.
Le ministre des Affaires étrangères, Khemaies Jhinaoui, effectuera, du 18 au 20 juillet, une visite officielle dans la capitale de la République populaire de Chine, Pékin, à l’invitation de son homologue chinois Wang Yi. Cette visite sera l’occasion de dresser le bilan de la coopération bilatérale tuniso-chinoise dans les différents domaines et d’examiner les moyens de la renforcer et de la diversifier, et de se concerter sur les questions régionales et internationales d’intérêt commun, a indiqué hier un communiqué du département des Affaires étrangères.
Doubler la valeur des échanges économiques entre la Tunisie et la France et intensifier les relations économiques bilatérales selon une feuille de route claire qui sera élaborée de concert entre les deux parties durant les quelques mois à venir, telle est l’ambition de la rencontre ayant réuni, hier, le ministre de l’Industrie et du Commerce, Zied Ladhari, et le secrétaire d’Etat français auprès du ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, en présence de l’ambassadeur de France en Tunisie, Olivier Poivre d’Arvor, et du secrétaire d’Etat au Commerce, Abdellatif Hmam.
La Cour d’appel de Tunis a confirmé l’ordre d’injonction émis par le chargé général du contentieux de l’Etat en faveur du ministère des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières contre l’Association des oasis de Jemna à Kébili l’obligeant à verser 1 million 700 mille dinars provenant de la vente de la récote de dattes en 2016.
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