Sghaier Zouita insiste sur la place de choix qu’occupe aujourd’hui la phase de réathlétisation dans les préoccupations des grands clubs qui ne lésinent pas sur les moyens pour récupérer des joueurs achetés à prix d’or.
Le directeur technique national adjoint et instructeur CAF trouve que les grands clubs tunisiens sont sur la bonne voie pour une sérieuse prise en charge post-opératoire.
Sghaier Zouita, la question de la réathlétisation ou rééducation revient au premier plan. Quand avez-vous réellement saisi l’importance qu’accorde le football de haute compétition à ce volet ?
En 2012 lors de mon exercice en Arabie Saoudite où j’ai découvert des staffs belges entreprendre une méthode complémentaire de ce que fait le staff médical. Que doit-on faire quand on a dans son effectif des joueurs qui reviennent des milliers de dinars chaque jour? Il faut donc disposer d’un staff compétent: un médecin rééducateur, puis un spécialiste de la réathlétisation. Soit des gens compétents dans la biomécanique et dans les secteurs des sciences du sport. On est en face de différents traumatismes: musculaires, osseux et ligamentaires. Le footballeur a des organes très sensibles: le genou et la cheville. C’est là que se situe la quasi-totalité des soucis de santé du joueur.
Qui établit le programme de rééducation ?
C’est le médecin qui décide s’il doit y avoir opération ou un simple programme de réathlétisation qui varie selon le matériel dont on dispose. En fait, c’est un travail de groupe qui est entrepris englobant le médecin, le préparateur physique, le kinésithérapeute...
Au cours de la phase post-opératoire, la prise en charge rencontre quelquefois des réticences de la part du joueur blessé....
La rééducation dépend de l’état d’esprit du joueur blessé qui doit être mentalement très fort. Un bon kiné est garant d’une bonne rééducation. Mais aujourd’hui, le phénomène a pris une nouvelle dimension. Quand vous achetez un joueur 100 millions d’euros, vous êtes obligé de lui procurer tout un staff capable de s’occuper des moindres détails de sa rééducation.
Et dans le football tunisien, accorde-t-on l’intérêt requis à ce volet ?
Nous sommes sur la bonne voie. Dans les quatre grands clubs du pays, il y a un préparateur physique ordinaire, et un autre spécialisé dans la réathlétisation. Cela vient progressivement. Dernièrement, lors de la CAN au Gabon, il y a eu polémique autour du matériel utilisé par le préparateur physique. Nous avons toujours beaucoup à apprendre même si la Tunisie se situe à la pointe de la médecine sportive en Afrique et dans le monde arabe. J’ai toujours conseillé à nos joueurs blessés exerçant dans le Golfe ou en Libye de rentrer se soigner en Tunisie. Je me rappelle que le gardien d’Ahly Tripoli avait de sérieux problèmes aux doigts de la main. Mais son club continuait à le faire jouer malgré un effet inflammatoire qui se développait. Je l’ai emmené chez un orthopédiste de chez nous, Chihab Ben Ali, qui l’a remis d’aplomb alors que le gardien libyen pensait mettre un terme à sa carrière.
Que fait la direction technique nationale pour promouvoir le secteur de la réathlétisation ?
Nous envisageons de créer un diplôme fédéral de préparateur physique spécialiste dans la réathlétisation. Nous allons commencer par former une dizaine ou une quinzaine de spécialistes. Un éminent professeur de l’université de Rennes spécialiste dans ce domaine nous a promis d’y apporter son concours. Nous envisageons en même temps la création d’un diplôme fédéral de préparateur mental. Les démarches ont commencé à cet effet avec le Docteur Béchir Jabbès, un éminent spécialiste. La DTN a par ailleurs mis sur pied une commission scientifique composée de chercheurs et professeurs universitaires aux différents Instituts nationaux supérieurs des Sports. Je suis membre coordinateur de cette commission. Nous bénéficions du précieux concours du doyen de l’Université de Bretagne. Notre football a un impérieux besoin d’épouser une démarche scientifique. Il nous faut travailler sur le profil du joueur tunisien. Un profil non encore identifié.
En Europe, quelle est la tendance dans la prise en charge de la phase post-opératoire ?
Pour gérer les grandes blessures en Europe, on travaille de plus en plus selon un programme individualisé. On peut supposer qu’il y ait peut-être un problème de récupération, qu’une étape du protocole de rééducation ait été sautée ou négligée. Cela peut mettre en danger une récupération complète. Par exemple, dans le cas des ligaments croisés, quelques médecins oublient le nécessaire renforcement musculaire du genou avant l’opération ou n’accordent pas assez d’importance au déséquilibre consistant en un genou plus fort que l’autre. Il y a plusieurs tests pour juger si le joueur est prêt à reprendre ou pas.
Quels sont les éléments favorisants les blessures aux ligaments croisés ?
J’ai étudié le cas d’une quinzaine de joueurs sujets à des blessures aux ligaments croisés. Le résultat est clair: souvent, le manque de travail musculaire chez les jeunes multiplie les risques de blessures à ce niveau. En Europe, on commence à initier le jeune dès l’âge de 12 ans au travail musculaire. Ensuite, viennent les facteurs connus de l’état de la pelouse, le tartan, l’hygiène de vie, la nutrition...Naturellement, tous ces facteurs favorisant la blessure se posent en Tunisie dans des termes aigus, notamment une récupération quelconque après l’effort.
Et l’importance du travail de musculation ?
L’entraînement en musculation sous ses différentes formes chez le jeune adolescent pourrait améliorer les qualités physiques musculaires tout en préservant les articulations et les fonctions générales de l’organisme et en optimisant le rendement de l’appareil ostéo-musculaire (la musculation généralisée). Il permet aussi de répondre aux automatismes spécifiques en rapport avec les besoins des activités physiques particulières (musculation spécifique) à l’instar de l’explosivité chez les jeunes footballeurs. Pareillement, il peut diminuer l’incidence des blessures chez des footballeurs adolescents.
Que faites-vous auprès des jeunes pour un maximum d’efficience ?
Nous avons changé le programme suivi par les 300 centres de promotion du pays, et les centres sectoriels. Nous leur proposons le meilleur programme au monde, le Coerver coaching basé sur la technique de jeu.
Enfin, quel rôle peut jouer la prévention face à la recrudescence des blessures les plus graves ?
En vérité, il y a un indice mondial de mesure des blessures. Dans le monde, on travaille beaucoup sur le programme de prévention afin de limiter les risques de blessure grave en invitant par exemple à une hygiène de vie impeccable.
La pratique du football présente des risques de blessures différents, diversifiés, imprévus et même déroutants. Des aléas de traumatismes, de chocs, de chutes ou de contacts entre adversaires et, des fois, partenaires.
Combien de joueurs et d’athlètes ont succombé à la malchance et arrêté leurs carrières au pic de la forme à cause d’une blessure grave ou pas, mais mal traitée. Combien de sportifs ont dû enterrer leurs rêves à cause d’une longue et mauvaise convalescence.
«Vous savez, tout est question d’étapes à ne pas brûler. On a tendance à anticiper et ne pas respecter le programme pré-établi, notamment quand les symptômes s’estompent, alors que la lésion n’est cependant pas cicatrisée.
«Limiter les déficiences et restaurer la stabilité musculaire».
«Pour le suivi des joueurs blessés, après l’étape de l’avis, du diagnostic du médecin et du travail avec le kiné, l’athlète va commencer l’étape de ré-athlétisation avec le préparateur physique.
Gérer l’après-blessure via une convalescence réussie est un travail de longue haleine.
« Vous savez, soigner une blessure ou plutôt une déchirure musculaire pour un sportif de haut niveau doit obéir à un planning bien précis. Tout d’abord, sachez que le repos constitue le traitement principal. La déchirure, à titre d’exemple, comme toute autre lésion musculaire, se soigne bien pour peu que l’on ait les bons réflexes et que l’on fasse preuve de patience lors du traitement.
Ancien médecin de l’équipe nationale et de l’ESS, Dr Hamed Kamoun illustre la réussite, pourtant guère évidente, à mener de pair sport et études. Il insiste sur les moyens et les structures indispensables à une prise en charge efficiente après la blessure
«Tout le monde sait que plus la lésion est importante et la période de repos longue, plus la reprise d’activité s’avère difficile et tardive.
La prise en charge médicale d’un footballeur d’élite : il n’y a pas mieux que le médecin de la sélection nationale pour en parler
«Traiter une blessure et gérer l’après-blessure demande beaucoup de savoir-faire médical, paramédical et technique pour que le sportif, le footballeur en particulier, puisse retrouver la plénitude de ses moyens et redevenir aussi performant qu’avant cette blessure.
«Nous devons convaincre un joueur qui va être opéré que la chirurgie n’est pas un grand risque pour lui. C’est une question de confiance totale par rapport au chirurgien. Il aura inévitablement des perturbations psychologiques d’autant plus qu’avec un long arrêt de la compétition, il finit par perdre sa place. Il risque même de perdre son niveau antérieur et parfois même arrêter ses activités sportives.
Pour l’assistant de Velud, la réathlétisation est une étape essentielle dans le processus de prise en charge du footballeur blessé.
«La tâche fondamentale du staff technique dans ce genre de situation repose sur la valorisation de la réathlétisation qui permet au footballeur de récupérer méthodiquement sa forme habituelle.
C’est l’exemple parfait du footballeur abonné aux blessures en tous genres qui ont freiné une carrière au départ des plus prometteuses. Wael Belakhal, devenu un pilier de la ligne médiane de l’Etoile Sportive du Sahel, a même été convoqué en équipe nationale. Il avoue sortir encore plus fort mentalement de tous ces coups du sort.
S’il faut respecter l’agenda dicté par le plateau technique, la volonté du compétiteur joue aussi un rôle primordial
«Echauffez-vous bien, c’est la règle de base ! On l’a tous entendue et, pourtant, souvent ignorée, par flemme ou faute de temps… Pourtant, l’échauffement est une phase primordiale : il permet à l’organisme de se mettre en route progressivement pour que, le moment venu, les muscles aient déjà assez d’oxygène à disposition pour fonctionner correctement.
L’élan de l’ancien talentueux milieu offensif de l’Etoile des années 80 a été stoppé net par des blessures à répétition, notamment une pubalgie.
Soigner une blessure ou plutôt une déchirure musculaire pour un sportif de haut niveau doit obéir à un planning bien précis. J’en ai vécu l’amère expérience après avoir été gravement blessé suite à des coups et des fauchages à répétition. Le dernier tacle, dont j’ai été victime, a été fatal. Ce fut comme un énorme coup à travers le muscle touché ! Mes fibres musculaires ont lâché.
C’est le parfait exemple du footballeur dont la blessure mal gérée a précipité la retraite à seulement 28 ans.
«J’aurais pu prendre part à la Coupe du monde de 1978 si ma blessure du genou avait été bien traitée et bien gérée. Je ne me lamente pas sur mon sort, mais il faut quand même que nos médecins et nos responsables sportifs tirent les leçons afin que les erreurs ne se reproduisent plus à l’avenir et que l’on mette en place tout le dispositif médical et paramédical adéquat afin de bien gérer la convalescence et la réhabilitation du sportif suite à une blessure.
La pratique d’un sport, et plus particulièrement le football, expose l’ensemble de ses pratiquants à des blessures en lien avec les conditions de pratique.
Tout était parfait, un entraîneur qui souhaite jouer avec un meneur de jeu, un numéro 10 sur le dos, un but dès le premier match, la saison de Javier Pastore commençait bien... et puis, le garçon s’est blessé. Il est revenu. Pour se reblesser. Avant de revenir. Et de se reblesser. Ça pourrait être drôle, mais ça ne l’est pas.
Ce sont les deux mots-clés pour que le sportif blessé dépasse le stade critique et revienne sur scène.
Pour un footballeur, gérer l’étape de l’après-blessure est un moment fort délicat dans la carrière.
Si toute considération sportive s’incline devant les chiffres et les résultats, il est évident que l’Espérance n’a point de motivation en dehors des performances…
Avec Hubert Velud, l’ESS a retrouvé son élan offensif tout en gardant sa cohésion d’ensemble.
L’une des curiosités du «classico» ESS-CSS était sans aucun doute de découvrir le nouveau visage de l’Etoile «version Velud»,
On dira tout simplement que tout peut arriver.
Les Cabistes qui ont fait match nul contre l’USBG en cours de semaine dernière ont manqué une belle opportunité de se rapprocher davantage du play-off.
La rencontre face au CA sera une simple formalité. La suite, par contre, sera une autre paire de manches
Après une longue période de doute, les Marsois ont fini par retrouver la sérénité. Ils ont évité la relégation directe à une journée de la fin de la première phase du championnat.
D’un commun accord entre l’ASM et le CA et à la demande de ce dernier, le match opposant les deux équipes pour le compte de la 14e journée de la première phase du championnat a été avancé de 24 heures.
Le plan clubiste était simple : démarrer avec la bave aux lèvres en se jetant sur chaque ballon !
Parce que ce n’est pas un match comme les autres, parce qu’un derby se gagne avec les tripes, parce que ce genre de rencontre ne supporte pas l’à-peu-près et les faux départs,
Personne ou presque n’attendait le club minier à pareille fête. Est-ce à dire qu’il va jouer les utilités parmi le cercle des ténors ?
Les «Verts» ont gagné en densité, en dynamisme, en ayant l’intention de presser plus haut et d’aller chercher l’adversaire !
L’OB a tout le temps pour panser ses blessures et tirer sereinement les leçons de sa désastreuse saison 2016-2017 qu’il passa du début jusqu’à la fin en queue de peloton.
Le coach aghlabide cherche de nouvelles cartes dans les différents compartiments du jeu.
Après leur victoire méritée face à l’ESZ, les Aghlabides ont repris les entraînements à Kairouan dans la sérénité, et loin de toute pression.
Il est le «père» des DTN et des techniciens du tennis tunisien. Son passage de plus de 8 ans à la DTN, sans oublier ses longues années en tant qu’entraîneur font de Slah Bramly une référence du tennis tunisien.
L’AS Monaco a repris trois points d’avance sur le PSG après avoir liquidé le FC Metz 5-0 dans le cadre de la 25e journée de la Ligue 1. Mbappe (7’, 20’ et 50’) et Falcao (10’ et 55’) ont inscrit les buts monégasques. Dijon a battu Caen 2 à 0.
Sebaï peut s’enorgueillir d’avoir fait gagner au Club Sportif d’Hammam-Lif la Coupe de Tunisie 1985 aux dépens du Club Africain. Il se révéla ce jour-là le héros d’une série de tirs au but dramatique. Ce fut d’ailleurs le premier titre glané par le club banlieusard depuis le temps doré d’un certain Slah Bey.
Par Hédi JENNY
A partir de mercredi prochain, nos arbitres seront soumis à un véritable examen et leur prestation sera passée à la loupe.
Des sommes impressionnantes ont été versées aux Camerounais.
Zoom des plus intéressants sur les différentes primes reçues par les joueurs et le staff de l’équipe nationale de football du Cameroun.
La Coupe d’Afrique des nations a été une occasion en or pour Pékin de prouver sa réussite économique sur le continent.
Cette fois, c’est le Club Africain qui rejoint l’Espérance en tête
Décidément, les surprises ne manquent pas en cette phase retour du championnat. La hiérarchie est bel et bien bousculée.
Le sort de cette compétition des jeunes est suspendu aux desiderata des uns et des autres
Rien ne confirme la tenue du Championnat d’Afrique des nations U23 garçons au cours de la deuxième quinzaine du mois courant à Sétif, en Algérie.
L’ESR bat largement l’ESS à Sousse et prend option sur la première place. D’une pierre deux coups.
La victoire méritée et sans bavure de l’ESRadès face à l’ESSahel est une victoire précieuse.
Médaillée d’or lors du tournoi international de Paris, la championne olympique, Marwa Amri, a déjà dans le viseur le championnat du monde où elle n’aura en ligne de mire qu’un seul métal : l’or
Judo : La sélection se prépare pour le championnat d’Afrique
La sélection tunisienne de judo a entamé une nouvelle étape de sa préparation en vue du championnat d’Afrique des nations, prévu au début du mois d’avril à Madagascar .
Espérons que cette consécration lui portera bonheur pour la suite de sa carrière. Dans les autres tableaux, Bahri et Bouzgarrou obtiennent l’argent en double.
39 article(s) trouvé(s)