Depuis plus d’une décade, le CA tente de renouer avec son lustre d’antan. Sauf que la plupart du temps, les Clubistes n’ont pas distingué l’essentiel de l’accessoire.
De tout temps au Club Africain, seuls les succès sont de nature à installer un climat propice au travail. La gagne, l’adrénaline, le fait de bomber le torse, s’extasier et ravir le large public clubiste étaient les credo substantifiques du club de Bab Jedid.
Il n’y a que ça de vrai ! Depuis plus d’une décade, le CA tente de renouer avec la gloire et retrouver son lustre d’antan.
Sauf que la plupart du temps, les Clubistes se sont voilé la face, occultant l’essentiel par rapport à l’accessoire.
L’infrastructure, la formation et la restructuration n’ont pas figuré en bonne place dans l’agenda des différents bureaux qui se sont succédé. Le curseur n’a pas été placé là où il faut et le CA en a finalement pâti, buvant souvent le calice jusqu’à la lie.
Du côté du Parc A, gagner permet souvent de faire table rase du passé, faire chavirer les foules et repartir sur les chapeaux de roues.
Porté par un public hors pair, le club de Bab Jedid rassemble quand il gagne et divise quand il perd.
C’est la règle d’ailleurs. Au CA, comme nulle part ailleurs, sous la pression du public, l’équipe peut se transcender à l’envi ou se consumer. Tout est question d’honneur et de fierté pour un CA sanguin qui vit souvent dans l’urgence du quotidien.
Ces derniers temps, les choses se sont précipitées au CA.
Il n’est pas question de destin capricieux mais de choix hasardeux ayant quelque peu précipité la chute de l’ambition clubiste.
Dettes abyssales héritées de l’ancien bureau
Sommations et sanctions de la Fifa, achats impulsifs et onéreux de joueurs lambda. Que de casseroles traînées par un club quasi centenaire. Il n’en fallait pas plus pour que la navire tangue et la crise s’installe. Avec un groupe de joueurs limités en nombre et en qualité, le CA n’arrive pas à tenir son rang.
C’était prévisible mais la dernière désillusion en Ligue des champions a de nouveau mis à nu les multiples défaillances sportives d’un géant aux pieds d’argile.
Maintenant, la question qui taraude l’esprit des Clubistes est en rapport avec le niveau atteint par cette équipe quelque peu embryonnaire. Le CA peut-il tenir la dragée haute à ses adversaires ?
Le pari du rajeunissement et de l’assainissement surtout porteront-t-ils leurs fruits ? Ce CA-là a-t-il une chance tangible de sortir indemne du tourbillon dans lequel il se trouve ?
Quelle que soit l’issue de cette saison qui s’annonce poussive, un club, un bastion de cette trempe, ne doit jamais être enterré trop vite.
Même si, actuellement, le CA n’a plus vraiment la cote chez les bookmakers, il ne doit pas pour autant être méprisé !
Les grands clubs sont immortels
Les grands club sont immortels, et c’est d’autant plus valable pour un CA qui a souvent tordu le cou à ses détracteurs quand il était aux abois. Passer de trépas à vie. Du magma du classement aux places d’accessit. Des doute aux certitudes, le CA connaît la musique ! Bien entendu, l’on s’attendait à ce que le public laisse éclater sa colère à El Menzah, récemment, face au CSHL.
Encore heureux que le CA ait gagné. Sinon, ce serait la croix et la bannière pour un CA tourmenté.
Volet technique maintenant. Des questions reviennent en boucle et mettent forcément les Clubistes dans la tourmente.
A quoi bon recruter un ponte francophone pour veiller aux destinées du groupe de joueurs ? Dans quel objectif immédiat ?
Quel traitement financier accordé au futur plateau technique ?
Ne serait-il pas judicieux de maintenir en place le tandem Essifi-Souissi à la barre ? Ne serait-il pas profitable de prôner la sagesse et l’austérité au lieu de creuser un peu plus le déficit financier du club ? Si l’option précitée remporte les suffrages des responsables, ce sera certes audacieux. Mais ce sera surtout réaliste et courageux avant tout. Certes, pour ce staff technique en place actuellement, franchir les prochains obstacles avec succès lui permettrait de marquer des points.
Mais même en cas de surchauffe à l’allumage, il bénéficierait de la bienveillance et de la mansuétude du public, de la patience des puristes et des circonstances forcément atténuantes.
Face au CSHL, ce fut un baptême du feu sans commune mesure.
Résultats des courses : le CA a peiné mais s’en est sorti grâce à un groupe de jeunes joueurs perfectibles à la marge de progression évidente.
Battre le rappel
En ce moment précis, même si la déception face aux Congolais résonne encore, les Clubistes se sont vite remobilisés, du moins sur le terrain. Maintenant, le groupe doit évacuer la frustration et la déception d’une campagne continentale poussive et inconsistante en vue d’aller de l’avant, repartir malgré tout !
Tous les joueurs vont à ce propos dans le même sens même si certains n’ont plus leur place au CA. Ce sera difficile. Mais le football donne toujours une possibilité. Il faut aller chercher cette possibilité !
A ce propos, les encadreurs clubistes ont beaucoup planché sur le volet mental dernièrement. Car il faudra que les joueurs montrent de l’orgueil, l’envie de défendre le maillot jusqu’au bout et s’impliquer sans relâche.
La page Chiheb Ellili est déjà tournée, du moins dans les paroles. Aux joueurs de le montrer dans les actes !
Du plomb dans l’aile!
Dès les premiers échanges entre joueurs lors du «warm-up» du championnat face à Galatasaray, l’on a noté le manque de profondeur du banc, l’inconsistance du milieu et l’absence de détermination en attaque. Entre bleus et tauliers, le courant ne passait pas. En clair, le CA aligne les mêmes dans l’axe, à l’entrejeu et en attaque. Quant aux recrues, ce n’était ni plus ni moins que du menu-fretin ! Les «quadras» à leur tour (Ben Yahia, Dhaouadi, Ifa, Abdi et Belkhiter avant son départ précipité), ne pouvaient plus porter le groupe et lui montrer la voie.
Il fut un temps au CA où les axiaux affichaient une insolente maîtrise. Ce qui procurait un regain de confiance et de vitalité au onze de base. Et c’est dire combien à l’avenir, le CA doit revenir à une certaine philosophie où le socle défensif doit constituer la rampe de lancement de l’équipe.
Une équipe qui devient compliquée à jouer pour ses adversaires. Les tenants clubistes doivent forcément en dessiner les contours, trouver la bonne association, les profils adéquats. Mieux encore, le quatuor défensif ne doit pas évoluer en solo. Il doit entrer dans le moule, s’imprégner du style global de l’équipe et apporter sa pierre à l’édifice.
On dit souvent que la plus grande qualité d’un onze, c’est de parvenir à conserver sa plus grande qualité : défendre en groupe. Bien entendu, ce n’est pas seulement le travail des défenseurs, mais des attaquants aussi. Dans le pressing et la solidarité collective, une équipe doit être exemplaire si elle veut garder la main. Si ce n’est pas l’une des principales forces d’un onze, cette qualité permet d’éviter bien des déboires, tout en se projetant sans se dégarnir. En clair, et pour revenir à la défense, elle doit être formée d’un patron entouré de lieutenants fiables ! C’est ce qui a manqué au CA ces derniers temps. Une défense de fer, hermétique et difficile à déstabiliser. Or, l’arrière-garde du CA a souvent volé en éclats récemment, limites de l’équipe obligent !
Oui, le CA actuel est limité. Le dernier revers en C1 a confirmé les lacunes d’un onze sans ressource depuis quelque temps déjà. Tantôt à bout de souffle, tantôt en panne de solution et de redéploiement, le CA semble à court d’idées et de projections avec des joueurs au bout du rouleau et émoussés comme on dit. Le coup de pompe est passé par là et le CA doit maintenant se réinventer pour tout simplement exister !
Pour un club prestigieux tel que le Club Africain, il ne sera jamais question d’aveu d’impuissance ou de capitulation avant l’heure.
En clair, il n’est pas question de reddition, mais de redéploiement pour un onze qui doit forcément se sublimer et retrouver certaines vertus du jeu en vue de briser la spirale dans laquelle il se trouve.
Ce qui se passe au parc A est du déjà vu. C’est le moment de passer à une large restructuration qui peut faire mal, mais qui s’impose.
La cinglante défaite du CA face au TPMazembe à Lubumbashi a encore des effets sur la vie du club. Les effets sont encore retentissants et énormes pour un public qui dut supporter pour la deuxième saison consécutive une longue et épouvantable crise de résultats, de confiance et d’argent.
Par Kamel GHATTAS
La polémique et les accusations battent leur plein. Elles ne cesseront pas de si tôt. Dans ce tumulte, ces derniers jours, le vrai et le faux se sont confondus dans une ambiance qui ne favorise aucunement les décisions qui devraient être prises pour sortir la tête de l’eau. Bien entendu, la situation est telle que l’on est obligé de réagir.
«Le CA a le plus grand nombre de supporteurs fidèles. Ainsi, il n’y a pas de quoi s’inquiéter sur son avenir, surtout en sachant comment encadrer ses supporteurs et comment les exploiter. Je suis convaincu que les supporteurs sont capables de donner au club matériellement beaucoup mieux que des sponsors.
Plus rien à perdre selon le responsable clubiste qui prône un rajeunissement poussé.
Karim Ben Salah, responsable au CA, y va directement concernant l’effectif actuel en disant : « L’effectif actuel n’est pas à la hauteur de la Ligue des champions. Ce fut un fiasco total face à TP Mazembé, et c’est clair qu’il faut changer. Plus rien à perdre selon le responsable clubiste qui prône un rajeunissement poussé.
Karim Ben Salah, responsable au CA, y va directement concernant l’effectif actuel en disant : « L’effectif actuel n’est pas à la hauteur de la Ligue des champions. Ce fut un fiasco total face à TP Mazembé, et c’est clair qu’il faut changer.
Le doyen des entraîneurs tunisiens, qui avait veillé aux destinées du fameux club de Bab Jedid au début des années 70, pense que la crise qui secoue actuellement ce club était prévisible et seule une révision profonde de la stratégie actuelle à tous les niveaux est susceptible de remettre cette fameuse école sur orbite…
Ce n’est point le score fleuve encaissé par les Clubistes qui a motivé ce dossier. Nombre de nos clubs ont encaissé cinq, six buts en un match. C’est la loi du sport lorsque ces catastrophes ne sont pas annoncées. Le mal du Club Africain, tout un chacun le voyait empirer depuis un bon bout de temps déjà. Gageons que ce qui figurera dans ce dossier ne plaira pas à certaines personnes. Elles se reconnaîtront.
... affirme l’un des meilleurs attaquants du CA et du football tunisien qui estime qu’il faut une grande lessive financière et technique pour sauver le club de Bab Jedid de la dérive.
Les supporters veulent des décisions courageuses.
Jusqu’à hier, vers midi, le comité directeur du Club Africain n’a officiellement encore rien communiqué au sujet des sanctions prises à la suite de la lourde défaite subie face au TP Mazembe en Ligue des Champions africaine.
«La situation actuelle du club est une première dans son histoire. Jamais le CA n’a été dirigé par des responsables aussi faibles et qui n’ont pas de personnalité comme ceux de l’actuel comité directeur. Un laisser-aller partout. Le comportement de quelques joueurs est bizarre et non digne du club et aucune réaction des responsables. Pour la simple raison qu’ils sont faibles et inexpérimentés.
«J’étais parmi les anciens joueurs qui ont soutenu la candidature de l’actuel président Abdessalem Younsi avant les élections, en lui prodiguant des conseils concernant la méthode de gérer le club, notamment l’encadrement de la section de football et à sa tête l’équipe senior. On lui a bien déterminé les défaillances de l’effectif de l’équipe fanion de football et, bien sûr, les recrutements qu’il fallait faire. Malheureusement, après son élection il ne répondait même pas aux appels téléphoniques.
Notre interlocuteur estime que l’entraîneur Chiheb Ellili est le premier responsable de la déroute du CA à Lubumbashi tout en indiquant que les joueurs clubistes étaient épuisés suite à la mauvaise gestion du staff technique. Il a signalé également que la réhabilitation commence par le recrutement d’un entraîneur de calibre et le lancement de jeunes joueurs dans le grand bain.
«La situation catastrophique par laquelle passe le CA est la conséquence des élections de l’actuel comité directeur. Environ 250 adhérents seulement ont assisté aux assises de l’assemblée. Les élections ont été «faussées» à mon sens, puisqu’elles ont vu quelque chose d’inédit.
«Le CA passe par une période critique qu’il n’a pas vécue depuis longtemps. Une mauvaise appréciation des recrutements a pesé lourd sur le financement de l’équipe. Auparavant et plus exactement lors de la saison 2008-2009 et au cours de laquelle l’équipe a été couronné par le titre du championnat,le budget n’a pas dépassé 8MD.
« Certes, Slim Riahi a mal géré le club et il me l’a confirmé récemment par une communication téléphonique. Mais l’actuel président, en l’occurrence Abdessalem Younsi, n’a pas l’étoffe pour présider le club en raison de son manque d’expérience. Il est un bon président de section. De même pour Hammoudia.
Après la débâcle subie sur les terres congolaises, c’est l’occasion ou jamais pour les Clubistes de panser leurs plaies.
Après environ 10 jours de la tragédie survenue au Temple des Badiangwenas à Lubumbashi, le Club Africain et le TP Mazembe se retrouvent ce 12 février sur la pelouse du Stade Olympique de Radès pour le compte de la 4e journée de la phase de poules de la Ligue des Champions. Une rencontre qui s’annonce, sans aucun doute, serrée et passionnante.
La gestion calamiteuse des dernières années sur le double volet sportif et financier a laissé bien des séquelles. Le Club Africain en paie aujourd’hui le prix fort.
Si le club de Bab Jedid est aujourd’hui interdit de recrutements, c’est à cause de la gestion financière calamiteuse de ces dernières années. La mauvaise gestion financière est liée essentiellement aux contrats des entraîneurs et joueurs étrangers, mal négociés au niveau des clauses qui traitent la résiliation.
«Le Club Africain a besoin d’une vraie restructuration et non pas d’une grande lessive touchant uniquement les joueurs et le staff technique. Le dernier naufrage enregistré face aux Congolais du T.P. Mazembe en dit long sur la perdition dans laquelle se trouve ce grand et prestigieux club qui a écrit l’histoire du football tunisien, arabe et africain en lettres d’or.
Pour notre interlocuteur, bon nombre de joueurs n’ont plus leur place dans l’effectif clubiste et le temps est venu le temps de faire le tri.
« Même s’il traverse la crise la plus aiguë de son histoire sur le double volet sportif et financier, le Club Africain demeure un grand club et il a toujours les moyens de se relever.
Notre interlocuteur estime que le moment n’est pas opportun pour opérer une grande lessive au CA après la débâcle de Lubumbashi et il est préférable d’attendre la fin de la saison afin de dresser un bilan définitif et prendre les décisions adéquates pour espérer sortir de l’impasse.
C’est le buteur-né, l’attaquant que redoutaient toutes les équipes et leurs supporters. C’est aussi le symbole du Club Olympique des Transports qui a surpris le football tunisien avec son ascension fulgurante et par son football spectaculaire qui l’a propulsé au sommet de la hiérarchie en 1985-1986… Mohsen Yahmadi a pris une part prépondérante dans la performance cotiste de Blaut, et a composé avec Faouzi Henchiri et Mondher M’sakni un trio de rêve qui ne s’est pas renouvelé depuis.
Par Kamel GHATTAS
Les supporters, c’est le bien le plus important que possèdent les grands clubs. Ces supporters qui sont capables de tout, qui sont prêts à tous les sacrifices pour aller voir jouer leurs favoris, sont le plus souvent considérés comme des intrus que l’on poursuit, qu’on chasse et qu’on néglige.
Menzel Bourguiba se hisse à la seconde place après avoir surclassé l’EGS Gafsa.
Ça se bouscule en haut du pavé au sein du groupe A. L’ASM, l’ESZ et l’OB ont gagné, trônant ainsi en tête d’affiche.
Le Niger au tapis.
L’Afrique du Sud, le Nigeria et le Sénégal ont obtenu leur ticket pour le Mondial 2019 des moins de 20 ans, prévu du 23 mai au 15 juin en Pologne, à la faveur de la CAN de la catégorie, disputée actuellement au Niger.
L’Etoile s’adjuge la première place et bénéficie de deux points de bonus. L’ASMarsa gagne sa place au play-off. Méritoirement du reste.
Les dés de la première phase du championnat national sont jetés. La vingt-deuxième et ultime journée a été riche en événements. Premier constat : l’Etoile du Sahel termine seule en tête et s’adjuge le titre honorifique de champion d’hiver en allant battre le Tunisair Club sur un score net d’ailleurs.
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