Exposition collective «Beyrouth» à la Galerie Terrain Vagh à Paris : La révélation d’une ville

Depuis le mois de mai et jusqu’au 19 juin, se tient, au cœur de la ville de Paris, l’exposition collective «Beyrouth», une exposition qui regroupe les œuvres d’une dizaine d’artistes, créées et choisies pour cet événement.

Rendre hommage à Beyrouth, ville phénix, après l’explosion du 4 août 2020, c’est le désir de départ pour cette exposition qui mêle la peinture, la sculpture et la photographie. Qu’elle soit courtisane, érudite ou dévote, péninsule des bruits, des couleurs et de l’or, ville marchande et rose, voguant comme une flotte, qui cherche à l’horizon la tendresse d’un port, elle est mille fois morte, mille fois revécue, ce sont les mots de Nadia Tuéni, poétesse libanaise parlant de Beyrouth, qui ont inspiré et décidé, dans l’instant, Moufida Atig, initiatrice de cette exposition, pour la réaliser à Paris.  Des artistes de divers pays se sont joints aux artistes libanais pour nous livrer, dans leurs œuvres, leurs émotions dans une belle déclaration d’amour et un hommage vibrant à Beyrouth, sinistrée et obsédante, ville où la philosophie de la beauté et de la joie de vivre rayonnent malgré l’acharnement des hommes dans son destin. Nous découvrons une exposition somptueuse, qui nous invite pour une immersion dans un monde insolite, oscillant entre réel et imaginaire, annonciateur de la renaissance de Beyrouth éternelle, avec les compressions de Nayla Maalouf, à la délicatesse du cèdre de David Daoud, en passant par la sculpture de Sara Abou Mrad, conçue à partir de débris de verres provenant de l’explosion de l’été meurtrier. Puis, le cacher-révéler des œuvres d’Hélène Lhote, les visages-esprits traqués par Claude Mollard, le sensuel présage du marc du café, capté dans le regard du photographe Jean Merhi. 

Et in fine, la ville chaotique décrite par la benjamine de l’exposition, Céline Hayek, aux côtés des messages d’espoir d’Amal Alzahrani, de Marit Fosse et de Myçal El Khoury.

Laisser un commentaire