Sidi Bou Said : Des tarifs de stationnement qui font fuir les visiteurs !

Sidi Bou Said se meurt à petit feu, désertée par ses visiteurs de passage qui avaient l’habitude de siroter un thé à l’ombre de la terrasse d’un café, de se perdre dans le dédale des rues et de rentrer après avoir dégusté un délicieux bambalouni et acheté un petit souvenir de l’une des échoppes qui ont pignon sur rue.

Le principal responsable ? Un particulier qui a privatisé le stationnement des voitures dans le village. Ce dernier a, en effet, récupéré, sous forme de location, le parking de la municipalité qui se trouve à l’entrée de Sidi Bou Saïd et aménagé, avec l’accord de la commune – à laquelle il a soumis un cahier des charges en bonne et due forme – des zones de stationnement dotées de parcmètres au niveau de deux endroits qui connaissent un afflux constant d’automobilistes, en l’occurrence le cimetière et la plage du village.

Fixé à deux dinars l’heure, pour toutes les zones de stationnement aménagées ainsi que pour le parking, le nouveau tarif serait responsable aujourd’hui de la désertion de Sidi Bou Said qui s’est progressivement vidé de ses visiteurs, habitués à faire un saut au courant de la semaine ou pendant le week-end pour décompresser.

« Si un automobiliste dépasse le délai de stationnement affiché sur le ticket qu’il a payé, sa voiture sera enlevée par la grue s’il est garé dans le parking du village ou elle sera immobilisée par un sabot jaune ou rouge. Tout dépendra de la zone de stationnement dans laquelle il est garé, sachant que le tarif de la pénalité est plus élevé pour les sabots rouges », observe une riveraine.

En colère, les commerçants ont fini par signer une pétition qu’ils ont adressée à la commune. Or, cette dernière serait loin de les cautionner d’autant plus que le contrat de location lui rapporterait une rentrée d’argent confortable qui lui permet de renflouer ses caisses et de faire face aux charges et aux dépenses.

« Nous l’avons compris. La commune ne va pas se ranger de notre côté, soulève un commerçant de Sidi Bou Said résigné. Bien que notre activité soit sérieusement affectée par les tarifs trop élevés de stationnement qui ont fait fuir nos clients et les visiteurs du village, la commune ne compte pas nous soutenir car attribuer la gestion du stationnement dans le village à un privé, lui permet d’engranger de l’argent. Loin d’elle l’idée de nous venir en aide et d’interrompre cette précieuse manne ».

Une situation inextricable pour laquelle aucune solution ne semble avoir été trouvée jusqu’à présent !

4 Commentaires

  1. David

    14/06/2021 à 18:15

    Je pense que la majorité des commerçant n’a jamais payé d’impôt à la commune (tout le monde fait du black) donc le fait de se plaindre n’émeut pas celle-ci qui préfère recevoir des recettes garanties par la location des parkings. A bon entendeur, si chacun payait ses impôts, ils auraient sans doute une oreille plus attentive à leurs doléances …

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  2. mireille fecherolle

    15/06/2021 à 08:00

    Je trouve cela scandaleux,nous qui venions en vacance en été à Carthage,Nous allions toutes les fin d’après midi siroter un thé,prendre un bamboloni avec les enfants,nous n’iront plus à Sidi-Bou.
    Merci la Municipalité.

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  3. Raouf

    08/07/2022 à 22:24

    Au minimum, il faudrait afficher correctement que le parking est payant jour et nuit. On a l’impression d’être tombé dans une arnaque bien conçu. Rien n‘indique qu’à 22h il faut payer et puis au retour un beau sabot vous attend…..

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  4. Haloulou

    08/06/2023 à 15:51

    Bonjour. C’est une honte ces parkings payants. En octobre, j’ai du payer 35 dinars pour faire retirer le sabot de ma roue, alors que j’ai mis 2 fois de l’argent dans le parcmètre. Il faut revenir sans cesse pour remettre de l’argent et les voleurs avec le camion vous guettent en attendant l’oubli ou l’erreur en espérant doucher. J’ai d’ailleurs déconseillé à bcp de personnes de visiter cette jolie ville à cause de ces abus. Salem alikoum les vautours profiteurs qui n’oeuvrent pas pour le développement touristique de la Tunisie. Lotfi

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