Lassaâd Jarda, vainqueur de la coupe de la CAF : Le baroudeur !

Jarda mérite cette consécration, lui qui est passé par tous les échelons de la réussite. Il passe au rang des grands entraîneurs titrés.

Nous sommes contents pour Lassaâd Jarda après sa consécration continentale avec le Raja, non seulement parce qu’il est tunisien, mais parce qu’il incarne l’entraîneur baroudeur, le guerrier qui a le souffle long. Sans grand CV de joueur, il a compensé cela par une grande application dans le métier d’entraîneur. On se souvient quand il était en Autriche et qu’il faisait quelques apparitions médiatiques pour parler de son succès là-bas. A l’époque, on n’accordait pas tant d’importance à  Jarda, certains même le dénigraient en coulisses. Mais ce bonhomme, dur dans sa tête et si persévérant, a réussi à gravir l’échelle de la gloire. Avec, d’abord, cette saison folle avec l’USM où il remporte la Coupe et se qualifie à la Coupe de la CAF. La saison de suite n’était pas bien réussie , changement de joueurs oblige, et sa sortie était polémique. On était presque tous dur avec Lassaâd Jarda. Mais voilà que ce monsieur, disponible, correct et humble, a réussi en Afrique et à la tête d’un grand club marocain,  le Raja. Il jouait gros en finale, son statut d’entraîneur ambitieux, et même au sein du Raja, il s’est permis de renvoyer deux tauliers de l’équipe, Metouali et Ouerfelli, à quelques jours de la finale contre la JSK. En fin de compte, il a gagné , il a réussi à rejoindre Benzarti, Melliti et tous les Tunisiens qui ont gagné en Afrique. Il s’installe confortablement au Raja avec ce titre gagné après 15 ‘ de folie en première mi-temps, et malgré une infériorité numérique.

Un exemple

Lassaâd Jarda, qu’on n’a jamais vu polémiquer ou insulter quelqu’un, comme le font d’autres entraîneurs tunisiens, est un exemple de réussite pour les jeunes entraîneurs. On peut ne pas être grand joueur, on peut ne pas être pistonné par un club, on peut ne pas avoir un lobbying médiatique, cela n’empêche pas de réussir. Jarda a choisi l’étranger pour commencer et a eu le mérite de patienter pour devenir ce qu’il est maintenant. C’est cela  son plus grand mérite : le fait d’attendre, de travailler avec d’autres entraîneurs même en qualité de second adjoint pour sauter sur la bonne occasion. Le passage à l’USM, puis cette Coupe de la CAF ont métamorphosé  sa carrière. Il mérite le bonheur qu’il ressent. On a un Tunisien qui réussit, c’est tout à son honneur.

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