Ghannouchi: « L’heure est à l’unité et non à la désunion et aux querelles »

L’élite tunisienne devrait se montrer plus solidaire et les institutions de l’Etat faire preuve de plus de cohésion interinstitutionnelle, a déclaré le président de l’Assemblée des représentants du peuple, Rached Ghannouchi.

Il a appelé à éviter « les tiraillements inutiles » et à agir en vue de « relancer l’espoir », a-t-il ajouté dans une déclaration de presse à l’issue d’une cérémonie de lever du drapeau national, au Palais du Bardo, à l’occasion de la célébration de la fête de la République.
Ghannouchi a insisté sur l’importance de « la pérennité de l’Etat » et « l’unité de ses institutions ». « La Tunisie est en guerre contre un ennemi commun », à savoir le Covid19 qui emporte des centaines de vies, chaque jour, en Tunisie. « Nous devrons unir nos efforts » pour venir à bout de ce virus mortel, a-t-il ajouté.
Il s’est déclaré convaincu que « les Tunisiens l’emporteront ». « L’heure est à l’unité et à l’action; et non à la désunion et aux querelles », a-t-il dit.
Ghannouchi a rendu hommage au personnel de la santé, aux sécuritaires, aux militaires et à l’ensemble des acteurs de la vie sociale et politique, pour leur contribution à la lutte contre la pandémie.
En réponse à une question concernant les récents appels et à manifester contre le gouvernement et la classe dirigeante, Ghannouchi a déclaré : « Les manifestations sont garanties par la Constitution, tant qu’elles respectent la loi ». Il a, toutefois, noté que la Tunisie mérite « une manifestation contre le coronavirus qui unit toutes les forces contre ce fléau ».
Le 25 juillet 2021 marque le 64e anniversaire de la proclamation de la République qui a mis fin au règne de la dynastie beylicale.
Tôt le matin, les forces de sécurité s’étaient déployées aux entrées du Bardo et avaient fermé certaines rues à la circulation des véhicules et modifié les directions d’autres routes et voies d’accès.
La place du Bardo (en face du Parlement) a été aussi fermée avec des barricades et postes de contrôle, avec un déploiement des forces de sécurité.
Ces derniers jours, des médias et réseaux sociaux ont relayé des appels à manifester lancés par le « conseil supérieur de la jeunesse » le dimanche 25 juillet. Certains partis politiques ont, toutefois, affirmé ne peut soutenir ces appels à manifester au vu de la situation sanitaire. Ils ont également déclarer ignorer les parties qui se cachent derrière ces initiatives.

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