EST | Jaïdi dévoile sa méthode : Radhi «English», le retour !

Habile avec les médias tout en conservant son franc-parler, le nouvel entraîneur a dévoilé lors de la conférence de presse sa façon de faire… typiquement anglaise. 17 ans après, Radhi Jaïdi retourne au Parc B avec des idées «so british».

Sa tenue vestimentaire en dit déjà long sur la culture anglaise dont s’est imprégnée Radhi Jaïdi durant son long séjour de 15 ans en Angleterre où il a achevé sa carrière de joueur à Southampton FC, le club qui lui a, aussi, donné la chance de se reconvertir en entraîneur en lui confiant les rênes de son équipe U23.

Habile avec les médias, il a reçu les journalistes devant la porte de la salle de conférences, et avec le sourire SVP. Et quand un journaliste lui pose la question, il prend le temps de répondre à même de personnaliser l’échange en commençant ou en terminant sa réponse en s’adressant directement à son interlocuteur. Habile, certes, mais n’hésitant pas à appeler les choses par leur nom, particulièrement quand il s’agit de présenter sa méthode de travail : «Pour le moment, je me suis contenté d’observer. Je continuerai à le faire un certain temps. J’ai eu un échange avec les joueurs. J’ai constaté également qu’ils n’ont pas une idée sur le régime alimentaire qu’un footballeur professionnel doit adopter. C’est pourquoi j’ai renforcé mon staff par un nutritionniste», a fait savoir le nouvel entraîneur «sang et or» qui n’hésite pas à évoquer les lacunes constatées.

Entraînement matinal !

S’il s’est contenté la semaine dernière d’une prise de contact avec les joueurs et de se mettre sur la touche pour observer les entraînements, le nouveau coach «sang et or» a dirigé lundi sa première séance d’entraînement. Et pour marquer le changement, les joueurs ont eu droit à une séance matinale en pleine canicule et un petit pincement à l’oreille quant à leur façon de s’alimenter.

Lors de la conférence de presse, tenue lundi, et durant laquelle le nouvel entraîneur «sang et or» a été présenté officiellement aux médias, son discours a été caractérisé par un franc-parler, notamment quand il a été interrogé sur la composition de son staff, mais aussi son vis-à vis administratif d’autant que le président de la section football, Riadh Bennour, a brillé par son absence : «J’ai discuté de tous les détails avec  Hamdi Meddeb. Nous avons fait le tour de la question en ce qui concerne le staff qui m’accompagnera dans la gestion de l’équipe première. Nous nous sommes mis d’accord pour que j’entame mes fonctions avec le staff nommé par la direction du club. Un staff qui sera renforcé dans divers départements. Je choisirai un adjoint qui comblera mes lacunes ici même si beaucoup de choses n’ont pas changé à l’Espérance et dans le football tunisien depuis mon départ. Le staff actuel sera sans doute renforcé. Les membres actuels peuvent rester comme ils peuvent partir aussi. J’ai eu un échange avec les préparateurs physiques et je leur ai expliqué ma façon de faire. Quant à la personne qui sera mon vis-à-vis sur le plan administratif, nous prendrons le temps de la choisir en étroite concertation avec Hamdi Meddeb avec qui j’ai été franc quant à mes exigences en terme de management».

Un régisseur ? Pas forcément

A la question s’il compte renforcer l’effectif par un régisseur, un poste resté vacant depuis le départ de Saâd Bguir, Radhi Jaïdi s’est référé à un club anglais : «Le football moderne a beaucoup changé et le numéro 10 n’est plus nécessaire. A titre d’exemple, Pep Guardiola joue sans attaquant et le meilleur buteur de Manchester City est Gundogan». Le staff technique a été renforcé lundi par un nutritionniste. Il n’est pas exclu de voir un préparateur mental débarquer étant que Jaïdi a évoqué l’aspect mental comme étant l’une des lacunes de l’équipe qui a causé son élimination au stade des demi-finales de la dernière édition de la Ligue des champions. Un titre africain qui, selon le nouveau coach « sang et or, reste inaccessible en ce moment.  Jaïdi aurait aimé, sans doute, mener un projet sportif sur deux ans, mais il sait que le public ne sera pas aussi patient. C’est le dilemme d’un entraîneur qui débarque avec des idées «british» qu’il aimerait appliquer dans un pays où on critique un entraîneur sur la base de la prestation de l’équipe lors d’un match amical disputé à l’intersaison.

Laisser un commentaire