La guerre antispéculation bat son plein : Haro sur les dépôts clandestins

Les spéculateurs et barons des marchandises stockées dans les dépôts et les frigos anarchiques sont désormais démasqués et mis à l’index. La guerre anticorruption se poursuit à un rythme de plus en plus intense, l’objectif étant de démanteler les cartels des spéculateurs et de mettre hors d’état de nuire, dans la mesure du possible, ceux qui maîtrisent les marchés et les prix

Au moment où l’Ugtt appelle Kaïs Saïed à faire participer les syndicalistes à l’édification de la Tunisie post-25 juillet 2011, où Sami Tahri et Samir Cheffi désavouent Néjib Chebbi en affirmant que la centrale syndicale ne saura, en aucune manière, avaliser, soutenir ou faire partie d’un front anti-Saïed, où Mohsen  Marzouk fanfaronne, à longueur de journée, sur les plateaux radio en soulignant que Kaïs Saïed lui a carrément «confisqué ses grandes thèses concernant la naissance de la troisième République mais sans s’en tenir au respect strict des libertés publiques et individuelles», où Samia Abbou s’improvise diseuse d’avenir et voyante attitrée pour nous assurer que «l’état d’exception durera au moins pour les six prochains mois», où les constitutionnalistes autoproclamés experts en prospection de ce que cachent les semaines à venir pour la Tunisie, à la lumière des petites phrases chargées de mille et une significations prononcées par le Chef de l’Etat à chacune de ses apparitions médiatiques, le Président de la République Kaïs Saïed poursuit, avec persévérance et ténacité, sa guerre anticorruption et antispéculation, la guerre qu’il a déclenchée il y a maintenant près de deux semaines, en visitant, à l’improviste, les dépôts et les frigos anarchiques disséminés un peu partout à travers la République, où les spéculateurs et les barons maîtrisant,  à volonté, sous leur coupe les circuits de distribution, stockent les produits alimentaires de  première nécessité et aussi les matériaux de construction indispensables à la marche ordinaire du secteur du bâtiment et les écoulent sur le marché, au moment qu’ils fixent eux-mêmes, et aux prix qu’ils décident aussi sans prendre en considération la détérioration constante du pouvoir d’achat des consommateurs et les appels incessants lancés par le Chef de l’Etat aux commerçants et aux opérateurs économiques à apporter leur contribution à la baisse des prix et à la lutte contre tous ceux qui exploitent les périodes de crise pour en tirer le maximum de profits et de gains.

Ces cartels qu’il urge d’éradiquer

Et quand le Président de la République déclare expressément que son appel à la réduction des prix a été boycotté sur ordre de certains partis politiques, que les équipes de contrôle relevant du ministère du Commerce ont effectué au cours de la semaine écoulée près de 30 mille descentes dans les frigos anarchiques et saisi des centaines de tonnes de pommes de terre, des milliers de tonnes de barres de fer et aussi des milliers de bavettes et de gel hydroalcoolique et quand les Tunisiens découvrent quotidiennement, à travers Facebook, que dans leurs quartiers, existent des dépôts illégaux où s’entassent les produits de consommation dont ils ont besoin et qui leur sont servis selon le bon vouloir des spéculateurs et aux prix qu’ils fixent de leur propre gré, ils sont en droit de s’adresser à nos politiciens, qu’ils soient de gauche ou de droite, qu’ils appellent au retour du Parlement avec à sa tête Rached Ghannouchi où après assainissement ou purification et désignation de Samia Abbou à sa présidence pour leur dire: «Basta, nous avons d’autres priorités, d’autres urgences, d’autres besoins à satisfaire immédiatement. La date d’expiration de l’état d’exception, l’annonce du nom du futur Premier ministre et la formation du prochain gouvernement peuvent attendre. L’urgence aujourd’hui, c’est la guerre anticorruption et l’éradication de ces cartels qui dominent les marchés et imposent une concurrence malsaine et déloyale.

Le Chef de l’Etat a découvert, samedi, à Bir Mcherga (Zaghouan) des stocks de barres de fer estimés à 30 mille tonnes entassées dans un dépôt relevant d’une usine.

Et les experts ou juristes de s’interroger: «Un entreprise a-t-elle le droit d’avoir des stocks de marchandises entassés dans l’un de ses dépôts ?».

La réponse est claire: «Oui, dans les limites de ce que les règles lui permettent.

Sauf quand il y a rupture de marchandises sur le marché, ça s’appelle de la spéculation».

Et la décision de saisir les 30 mille tonnes de fer par les autorités compétentes s’inscrit dans les efforts menés par le ministère du Commerce en collaboration avec le ministère public dans le cadre de la lutte contre les spéculateurs, tous secteurs confondus.

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