EN recevant le citoyen Hatem Al-Hafsouni, le Président de la République, Kaïs Saïed, a réitéré qu’il « n’y a pas de place pour l’injustice en Tunisie « et que le peuple « veut nettoyer le pays des virus politiques».      

Cette rencontre réaffirme la détermination du Chef de l’État à aller de l’avant pour rétablir l’autorité de l’État de droit et lutter contre toutes les formes de corruption et de crimes perpétrés contre les intérêts du peuple.

Ce ne sont pas de vagues propos puisque les interpellations attestent que les affaires de corruption politique sont nombreuses. Elles démontrent aussi que la justice avance, n’hésite pas à inquiéter des figures puissantes qui lui ont longtemps échappé.

En effet, les mailles du filet se sont resserrées, non pas grâce à de nouveaux outils mis en place, mais grâce à cette volonté au plus haut niveau de l’État de nettoyer la Tunisie de «la saleté qui s’y accroche». Les Tunisiens l’ont constaté, un nouveau vent souffle sur le pays depuis le 25 juillet dont l’objectif est de faire de la Tunisie un pays irréprochable en matière de lutte contre les malfaiteurs qui ont saigné à blanc le Trésor public et affamé le peuple.

D’ailleurs, une autre rencontre le jour même au palais de Carthage avec le vice-président de la Banque mondiale pour la Région Moyen-Orient et Afrique du Nord, Farid Belhaj, a été l’occasion d’envoyer des messages importants dans le sens de l’amélioration de la gouvernance et la lutte contre la corruption en Tunisie. Il n’empêche qu’une chape de plomb en matière de communication pèse sur les circonstances et le contexte de ces arrestations ou les assignations à résidence surveillée. En effet, la détention préventive ne soustrait pas aux prévenus leurs droits à connaître les charges retenues contre eux. L’opinion publique aussi exige de savoir. Ce droit à l’information ne peut que conforter l’offensive contre la corruption, la contrebande ou la spéculation. Au contraire, le flou à la longue devient une source de doutes et d’incertitudes. D’ailleurs, l’affaire de la livraison de l’activiste algérien réfugié en Tunisie, Slimane Bouhafs, aux autorités algériennes, a mis le feu aux poudres sur les réseaux sociaux, au point d’accuser Tunis de passer un accord pour son échange contre Nabil Karoui, homme politique et patron d’une chaîne télé, qui a franchi de façon irrégulière la frontière tuniso-algérienne. Le fait est quand on se mure dans le silence, la vérité est interprétée autrement. Il est grand temps que Carthage, qui est le centre du pouvoir depuis le 25 juillet, songe à communiquer différemment. La vérité ne doit pas faire peur. Mais la raison d’Etat peut devenir une arme redoutable aux mains des adversaires de Saïed. Il ne s’agit pas non plus de répondre aux rumeurs mais d’informer l’opinion publique. Un droit citoyen garanti par la Constitution.

Un commentaire

  1. Brahim

    01/09/2021 à 19:45

    Vous avez tout à fait raison. Le Président et son entourage n’ont pas su communiquer et ne savent pas encore le faire. Mais hélas, chaque jour qui passe , apporte sont lot de rumeurs, de mesures injustifiées voire injustifiables. Diriger un pays et mener une politique d’assainissement avec des perspectives pour sortir le pays se son marasme général, ne peuvent pas reposer uniquement sur l’euphorie et se limiter à la chasse aux sorcières. Ce qui se passe depuis le 25 juillet…. Comprenne qui voudra ! Brahim / retraité de la Presse et de la Communication.

    Répondre

Laisser un commentaire