Ipsi : les recommandations de l’Inric

Dans le rapport général de l’Instance nationale pour la réforme de l’information et de la communication publié en septembre 2012, un chapitre a été consacré au seul établissement tunisien pour la formation des journalistes. « La politisation progressive de la formation au sein de l’Ipsi a influé négativement sur son fonctionnement, qui nécessite aujourd’hui une refonte générale », a constaté le rapport. Tombé simultanément entre les mains de la présidence de la République, du gouvernement et du parti de Ben Ali, le RCD, l’Institut a vu l’effectif de ses étudiants grossir démesurément au hasard de l’orientation universitaire.

C’est ce qui a mené l’Inric à avancer une série de recommandations pour rendre à l’Ipsi son lustre des toutes premières générations de journalistes de la fin des années 70. L’Instance, présidée dans le temps par le journaliste Kamel Labidi, avait préconisé entre autres de réviser les critères et les règles d’admission à l’Ipsi en remplaçant le système d’orientation automatique par un concours sur épreuves afin d’évaluer la culture générale du candidat, ses compétences linguistiques et son aptitude à exercer dans le monde de l’information.

L’Inric avait également proposé de revoir la grille des programmes, de renforcer l’ouverture de l’Ipsi sur son environnement économique et de veiller à bénéficier de l’expérience des journalistes professionnels en vue de les recruter à l’Institut. Elle a appelé également à réaliser une étude stratégique sur les besoins du marché de l’emploi dans le domaine de l’information et de la communication pour les années à venir au niveau quantitatif et qualitatif. Or seule la première recommandation a été suivie. Comme d’autres diagnostics et stratégies pour tenter une réforme du secteur, le rapport de l’Inric fut classé et oublié.

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