l’équipe nationale et la bonne entame des éliminatoires de la Coupe du monde: Une sélection perfectible

Il n’est pas permis de dormir sur ses lauriers après les deux dernières victoires de l’équipe nationale. Il y a encore du pain sur la planche pour Mondher Kébaïer…


Le premier jet des matches relatifs aux éliminatoires de la Coupe du monde a été bien réussi pour l’équipe nationale qui est parvenue à glaner le maximum de points (6) dans ses deux matches victorieux, livrés à la Guinée équatoriale (3-0) et à la Zambie (2-0). Toutefois, on ne peut conclure d’ores et déjà que tout baigne dans l’huile et que la sélection est bien partie pour conquérir l’Afrique et se qualifier aisément à la phase finale de la Coupe du monde 2022. Loin s’en faut car beaucoup de travail reste à faire à plus d’un niveau afin d’arriver à construire l’équipe compétitive dont nous rêvons tous et qui nous fera honneur, même en cas de défaite. C’est que les victoires et les succès restent toujours devancés par la manière et la bravoure pour ce qui concerne l’importance.

Il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre, car dans l’effectif de notre onze national nous n’avons ni Mehrez, ni Salah, ni Sadio Mané pour nous placer parmi les supers grands favoris de notre continent.

Mais on a la latitude de compenser ce «handicap» par un jeu collectif à la fois efficace et plaisant. Le meilleur exemple à citer, (et à suivre) à ce propos, est l’équipe nationale d’Italie qui vient de remporter la coupe d’Europe des nations sans compter le moindre joueur qu’on peut qualifier de star.

Profiter de la pléthore

En effet, la Tunisie, au football souvent assimilé à celui de l’Italie (justement), reste capable d’imiter la «Squadra Azzura». Pourvu que son style s’inspire à l’identique de cette grande Italie.

Et c’est là où réside toute l’importance de l’apport et de l’empreinte de l’entraîneur national. C’est lui et lui seul qui pourrait en devenir la «star» s’il parvenait à inculquer à ses protégés la bonne méthode de jeu collectif appliqué à la perfection et susceptible de contrecarrer la force de frappe de tous les autres concurrents aux dents longues.

Mondher Kebaïer en a les moyens humains, puisque, dans tous les postes, son effectif est bien nanti avec la possibilité d’une panoplie de choix dans tous les compartiments. Même si en attaque, il nous manque ce détonateur qui fait mouche à tous les coups. Mais, paradoxalement, ce «hic» ouvre la voie devant tous les membres de l’équipe de devenir des buteurs. Des buteurs incontrolables par l’adversaire, comme ce fut le cas de Bronn, Skhiri, Ben Slimane (et Khazri sur deux penalties) qui ont matérialisé les deux dernières victoires de l’équipe nationale.

Des chapitres à peaufiner

Bien entendu, ce n’est pas avec une équipe encore très faible sur des duels et qui manque terriblement de virilité et d’initiative qu’on peut rêver d’une sélection compétitive. Ce chapitre sera, à notre avis, le premier à perfectionner. Tout le monde doit s’inspirer de l’enthousiasme et de la bravoure de Aïssa Aïdouni.

Il y a également lieu de faire prévaloir le pressing haut qui sied parfaitement aux choix tactiques rentables que notre équipe nationale affectionne. Cela a été très bénéfique devant la Zambie, par exemple, contrairement au match livré à l’Algérie où l’effacement de nos internationaux était désolant.

Tous ces aspects doivent devenir les atouts de notre équipe nationale et pourront, sans équivoque, faire d’elle un interlocuteur qui force le respect et qui soit capable d’aller très loin.

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