Point de vue: Entraîneurs «volatils»

Ridha Jeddi et M. Ali Maâlej ont été limogés avant même le coup d’envoi de la saison. Jeddi, pourtant qualifié au tour prochain en Coupe de la CAF (même si avec des frayeurs), a été remercié après avoir réussi à atteindre l’objectif souhaité, alors que Maâlej n’a même pas eu le temps et l’occasion d’être testé et mis à l’épreuve. Comment peut-on «comprendre» cela? Justement, et sans entrer dans les détails de ce double et bizarre limogeage ou séparation à l’amiable, le fait est là : on est dans l’«irrationnel», c’est-à-dire dans un registre incompris, subjectif où il n’y a pas de critères cartésiens qui ont été pris en compte.

C’est en tout cas une faillite des dirigeants et des clubs. Quelles que soient les raisons, ce sera futile et insensé. Un entraîneur qui planifie sa préparation et qui l’applique pour bien entamer son parcours en championnat, attend des matches officiels pour être jugé. Et encore, il doit avoir un minimum de temps pour les matches officiels afin d’être évalué. Maintenant, on limoge un entraîneur après sa qualification au tour prochain en Afrique, ou sur des matches amicaux, et cela confirme à quel point ces dirigeants sont subjectifs et «frivoles». Qui peut évaluer le travail d’un entraîneur ? Telle est la question fondamentale. Il faut que ce soit des dirigeants de gros calibre, qui ont des techniciens pour les aider à décider. Du côté des entraîneurs, ça devient un métier précaire. On passe de trois à cinq matches en championnat comme période d’essai, à, désormais, les matches amicaux. Aucune protection  et aucun respect pour ce métier d’entraîneur. Et, dans la plupart des cas, ce sont nos entraîneurs qui acceptent d’être mis dans de tels tracas. Pour travailler, ils acceptent des termes de contrat «précaires» et «fragiles» qui permettent aux clubs de les mettre dehors même sur une saute d’humeur. A l’USBG et à l’UST, on a trouvé des successeurs qui peuvent subir le même sort que Jeddi et Maâlej. De l’insensé.

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