Le CSS nécessite des ajustements: Les joueurs font l’entraîneur !

Miser sur un technicien étranger a été toujours la devise des dirigeants sfaxiens. Or, ce sont les joueurs qui font l’entraîneur. Pour qu’un technicien  réussisse, étranger ou pas, il faut qu’il dispose d’un effectif compétitif. Est-ce le cas au CSS ?

Jorge  Costa et José Mota : voilà deux entraîneurs étrangers qui, par le passé, ont pris en main les destinées du CSS sans que leur passage ne marque les esprits. Philippe Troussier a eu également un court passage à la tête du CSS au début de la saison 2014-2015. Il a été débarqué au bout de trois mois. Pourtant, le technicien français connaît très bien l’Afrique et y a eu du succès. C’est qu’avant d’amener un technicien étranger, il faut lui préparer le terrain. Par ailleurs, les entraîneurs étrangers, qui ont réussi avec le CSS durant cette dernière décennie se comptent sur le bout des doigts. Exception faite de Ruud Krol et Paulo Duarte qui ont réussi à marquer par leur empreinte le jeu du CSS, tous les autres techniciens étrangers qui se sont succédé à la tête de l’équipe ces dix dernières années, ont eu des passages quelconques. C’est que les dirigeants sfaxiens sont obstinés par l’idée d’amener un entraîneur étranger sans même prendre le temps de leur préparer le terrain afin qu’ils réussissent. Et ce ne sont pas les expériences qui ont échoué ces dernières années qui allaient changer leur manière de faire. Des fois, les responsables sfaxiens n’hésitent pas à recruter des entraîneurs qui n’ont pas un vécu riche en Afrique. Des entraîneurs aussitôt arrivés, aussitôt évincés. Le dernier exemple en date est celui de l’Espagnol José Murcia la saison écoulée.

L’actuel entraîneur sfaxien, l’Italien Giovanni Solinas, pourrait avoir le même destin que José Murcia ou même celui de Philippe Troussier si un travail spécifique au profit de certains joueurs ne se fait pas.

Miser sur l’Irakien Hussein Ali

S’il y a un joueur qui a contribué à l’échec du CSS samedi dernier, c’est bel et bien Firas Chawat. Ce dernier était loin, bien loin, de son niveau habituel. Par ailleurs, Chawat est en méforme depuis la saison dernière et on n’a rien fait à l’intersaison pour qu’il rattrape son retard. Firas Chawat a besoin d’un travail spécifique essentiellement sur le plan mental. La tête sur les épaules, cet attaquant pourra refaire des merveilles.

En attendant que Chawat retrouve ses prouesses, le technicien sfaxien peut compter sur l’Irakien Hussein Ali. Ce dernier a pesé lourdement sur la défense espérantiste. Généreux dans l’effort, Hussein Ali a assuré la liaison entre la défense et l’attaque, outre ses propres tentatives personnelles puisque, par moments, il n’a pas hésité à aller lui-même jusqu’au bout de l’action. Avec une marge de manœuvre plus importante et de bons conseils étant qu’il est discipliné tactiquement, Hussein Ali est en mesure de faire le bonheur de Giovanni Solinas. Car ce sont finalement les joueurs qui font le bonheur des entraîneurs.

Bref, continuer à former des jeunes et les lancer dans le bain est une bonne chose en soi, mais ce n’est pas suffisant pour être concurrentiel sur le double volet national et continental. Il faut davantage un travail spécifique pour les joueurs-cadres, Chawat en particulier puisqu’on a décidé de le garder. En somme, l’effectif sfaxien est assez intéressant, mais nécessite quelques retouches individuelles pour que la machine carbure à plein régime.

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