Vie universitaire: S.O.S. étudiants en détresse !

Des critères de sélection stricts, voire injustes pour le master, des problèmes de logement dans les foyers étatiques, des repas de qualité médiocre dans les restaurants universitaires… tant de problèmes que rencontrent les étudiants, comme chaque année d’ailleurs, et qui découragent entre autres certains nouveaux bacheliers qui entameront une nouvelle expérience de vie qui devrait normalement être très enrichissante pour eux…


La vie estudiantine, ses difficultés, ses problèmes à tous les niveaux (logement, restaurant universitaire…), nous les connaissons presque toutes et tous.  Ce parcours n’est pas facile à vivre et à gérer pour un  bon nombre  d’étudiants et les choses n’ont pas évolué depuis des années déjà.

Le ministère de l’Enseignement supérieur n’a pas bougé pour résoudre certains problèmes qui entravent le déroulement normal de la vie estudiantine qui devrait normalement être une expérience très enrichissante pour l’étudiant et qui devrait lui apprendre à bien se préparer pour s’insérer dans la vie professionnelle.

Les problèmes que rencontrent actuellement les étudiants appartenant à certaines facultés telles que la faculté des Sciences humaines sociales 9-Avril ou encore l’Institut supérieur des langues Ibn Charaf sont nombreux. L’année universitaire démarre mal pour un bon nombre d’étudiants qui n’ont même pas trouvé une place pour se loger dans un foyer universitaire étatique.  Un appel pour un mouvement de protestation contre ces conditions déplorables a d’ailleurs été lancé  tout d’abord sur la Toile au cours de la semaine dernière  par des étudiants apparentant à la faculté 9-Avril avant de se rassembler devant le ministère de l’Enseignement supérieur  le 27 septembre dernier.

Nous avons contacté un membre de l’Union générale  des étudiants tunisiens (Uget), Fehmi Ayari, inscrit en 2e année philosophie à la faculté 9-Avril.

Il a noté tout d’abord que le mouvement de protestation est venu suite au fait que certains étudiants n’ont pas été acceptés au master « Il y a des critères de sélection au  master qui doivent être obligatoirement changés pour donner la chance  à tous ceux qui ont une licence de poursuivre leurs études universitaires. Cette année, par exemple,  à peu près  une trentaine de dossiers d’inscription  d’étudiants appartenant à différentes filières ont été refusés tout en donnant la priorité à ceux qui appartiennent à la faculté et à leur établissements d’origine.

80% des étudiants acceptés au master appartiennent à la faculté des Sciences humaines et sociales de Tunis 9-Avril ». Et de poursuivre :  « Le problème principal est dû au système d’enseignement et au régime LMD. Mais il y a aussi un autre grand problème que rencontrent souvent les étudiants de la faculté, c’est celui  du manque flagrant  de professeurs encadrants à la faculté.  Le ministère devrait revoir et revisiter  les critères de sélection pour permettre à tous les étudiants de pouvoir poursuivre leurs études et éviter de la sorte le favoritisme « académique »  et agrandir  la capacité d’accueil dans chaque filière de master qui  peut atteindre entre  30 et 50 étudiants ».

L’éternel problème du logement et de restauration

Outre ce problème d’ordre académique, il y a aussi  d’autres difficultés  fréquentes  par rapport à la vie de l’étudiant  qui ne facilitent pas leur apprentissage et l’épanouissement sur tous les plans, à savoir celui du logement dans les foyers universitaires étatiques, qui sont  très médiocres, côté infrastructure et services, ainsi que le droit au logement qui ne peut pas dépasser les deux ans pour les filles et une seule et unique année pour les garçons.

« Nous revendiquons le droit à une troisième année au logement exceptionnel, surtout pour les étudiants appartenant à des familles démunies, et ce, sans parler de la  question de la sécurité qui devrait absolument être assurée, surtout dans les foyers qui se trouvent dans des quartiers populaires, comme El Mourouj et El Wardia », explique encore l’étudiant.

Et de renchérir : « Cette année, il y a un vrai problème car la capacité d’accueil par exemple du foyer d’El Mourouj (filles) est de mille personnes,alors que le nombre de bacheliers est énorme. Idem pour le foyer El Wardia pour les garçons qui a une capacité d’accueil entre 800 et 900, ce qui fait qu’un bon nombre d’étudiants n’a pu réserver dans ces foyers.  Quant à la restauration des repas servis au restaurant de Errabta qui accueille quotidiennement entre 1.000 et 2.000 étudiants venant de 6 universités, le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle est de très mauvaise qualité ».

L’étudiant note à la fin que l’Uget fait de son mieux   pour résoudre certains de ces défis en négociant avec les parties concernées, l’Office chargé des affaires estudiantines , le ministère de l’Enseignement  supérieur, ainsi que le doyen de la faculté afin d’offrir aux étudiants une meilleure qualité de vie. Il lance également un appel au doyen et aux parties prenantes pour restaurer une partie du bâtiment de la faculté du 9-Avril qui est dans un état déplorable. Selon lui, il représente de la sorte un vrai danger pour les étudiants et tout le personnel de la faculté.

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