Sbikha — Nouvelle station d’épuration: 900 quartiers populaires ciblés

Les programmes d’assainissement des quartiers populaires ont permis de réduire les inégalités territoriales et d’améliorer notablement les conditions de vie de près d’un million de personnes habitant dans plus de 900 quartiers défavorisés du pays.


Fruit de la coopération technicofinancière entre la France et la Tunisie, la localité de Sbikha à Kairouan vient de se doter de sa propre station d’épuration des eaux usées (Step). Son entrée en exploitation a eu lui après son inauguration, jeudi dernier, par le ministre des Affaires locales et du Développement, Kamel Doukh. Elle s’inscrit dans le cadre de la 5e tranche du programme d’assainissement des quartiers populaires, financée par l’AFD, l’Agence française du développement, à hauteur de 30 millions d’euros, soit près de 100 MDT. Ce nouvel ouvrage hydraulique, juge-t-on, est de nature à donner une seconde vie à l’eau de la région. «Au-delà de ses dimensions sociale et environnementale, la Step de Sbikha intègre aussi les enjeux liés à la lutte contre le changement climatique, aussi bien sur le volet atténuation, avec la mise hors service de fosses septiques humides émettrices et leur remplacement par des systèmes évitant la production et l’émission de méthane, gaz contribuant fortement à l’effet de serre, que sur le volet adaptation, en dotant le gouvernorat de Kairouan, où chaque goutte d’eau compte, d’un potentiel de réutilisation de 438.000 m3 d’eaux usées traitées par an destinées principalement à l’irrigation des terres agricoles domaniales à Sbikha», ainsi révèle le ministre, lors de sa visite sur le site de l’ouvrage.

900 quartiers populaires ciblés

Le Pdg de l’Onas, Abdelmajid Bettaieb, a précisé, de son côté, que les programmes d’assainissement des quartiers populaires ont permis de réduire les inégalités territoriales et d’améliorer notablement les conditions de vie de près d’un million de personnes habitant dans plus de 900 quartiers défavorisés du pays. Il a qualifié d’historique le partenariat établi avec l’AFD, cette agence présente sous nos cieux depuis les années 90, avait soutenu environ 170 projets et programmes, avec des investissements colossaux estimés à 3 milliards d’euros. Son directeur régional Afrique du Nord, M. Mathieu Vasseur, a souligné que les pénuries, la mauvaise qualité de l’eau ou le manque d’installations d’assainissement ont un impact négatif sur la sécurité alimentaire, la santé, la biodiversité, l’égalité entre les femmes et les hommes et les conditions de vie des personnes défavorisées. Pour l’AFD, «l’eau est une ressource vitale à protéger et à gérer au bénéfice de tous», fait-t-il valoir.

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