Rencontre avec Slim Kaabi, manager du bureau RAI: Quel rôle du CGDR et de la Sotugar dans la création d’entreprises industrielles ?

Slim Kaâbi — manager du bureau RAI — assure que les jeunes d’aujourd’hui ne doivent pas désespérer pour créer leurs propres entreprises puisqu’il existe des institutions aptes à aider les jeunes promoteurs à la création de leurs entreprises, à savoir le CGDR (Commissariat général au développement régional ) et la Sotugar (Société tunisienne de garantie).


Nul doute que la Tunisie connaît actuellement une situation économique délicate vu les difficultés énormes essuyées  par  les PME dans plusieurs secteurs de l’économie (textile, agroalimentaire, mécanique, électronique, artisanat…). Cette situation délicate de l’économie dont souffre le pays depuis 2011 est due principalement au manque de confiance des investisseurs étrangers pour créer des projets en Tunisie qui ont préféré investir ailleurs.

Il est à rappeler que les nombreux sit-in et grèves déclenchés surtout dans les secteurs du pétrole et du  phosphate au cours des 10 dernières années et la mainmise sur ces deux ressources naturelles par certains mafieux ont failli mettre  à genoux l’économie tunisienne.

Heureusement, ces deux secteurs ont été sauvés de justesse et ont repris leurs activités normales grâce à l’intervention énergique du président Kais Saied pour barrer la route à ces mafieux qui ne voient que leurs propres intérêts et oublient l’intérêt général de la nation.

Slim Kaâbi, manager du bureau RAI, nous a confié que les jeunes d’aujourd’hui ne doivent pas désespérer pour créer leurs propres entreprises puisqu’il existe des institutions aptes à aider les jeunes promoteurs à la création de leurs entreprises, à savoir le CGDR (Commissariat général au développement régional) et la Sotugar (Société tunisienne de garantie).

Rôle du CGDR

Il indique que le CGDR (créé en 1981, loi No 81-77 du 9 août 1981) s’emploie à dénicher le manque réel dans plusieurs secteurs socioéconomiques et notamment ce qui se rapporte à l’économie.

En effet, le CGDR entreprend des études régionales pour identifier des créneaux porteurs prometteurs et des opportunités d’investissement. Il collabore avec les organismes d’appui, tels que l’Apii, l’Apia, l’Utica ou encore le Cepex… pour organiser des manifestations régionales afin d’impulser l’entrepreneuriat et les partenariats, surtout dans les zones démunies. Il œuvre également pour accompagnement des nouveaux promoteurs, principalement ceux relevant des zones d’intervention au programme de développement intégré.

Le  commissariat général au développement régional les aide ainsi dans leurs orientations, les assiste dans l’élaboration des dossiers d’études du projet et d’intermédiation avec les banques, et assure aussi un service de suivi sur terrain des différentes étapes de réalisation de leurs projets.

Slim Kaâbi ajoute que «le CGDR appuie les autorités régionales dans chaque gouvernorat  lors de l’élaboration et de la mise en œuvre des plans et des programmes de développement régional». Il remarque, par ailleurs, que les attributions du CGDR au niveau régional couvrent la plupart des gouvernorats du pays.

Kaâbi note qu’en matière d’impulsion de l’investissement privé, les missions essentielles du CGDR consistent à collecter les données statistiques et réglementaires pertinentes liées au climat d’investissement (incitations, procédures, espaces industriels…) ainsi que de les promouvoir auprès des jeunes promoteurs. Sans oublier, poursuit-il, que le CGDR capitalise les résultats et les enseignements des études stratégiques nationales et sectorielles pour l’identification des créneaux porteurs dans les régions. «Les missions du CGDR peuvent aboutir à l’instauration de l’équilibre régional dont souffre le pays depuis 2011 », mentionne-t-il.

La mission de la Sotugar

La Sotugar (Société tunisienne de garantie) fut créée en 2002 d’après l’article 24 de la loi No 2002-101 du 17 décembre 2002. A noter qu’auparavant, et depuis 1980, elle était baptisée  «Fonds national de garantie».

La mission principale de la Sotugar, indique Slim Kaâbi, est de garantir les crédits bancaires octroyés aux promoteurs de projets démunis de biens immobiliers, et ce, afin de satisfaire les conditions imposées par les banques. Il ajoute que la Sotugar est une société anonyme d’intérêt public qui vient renforcer l’ensemble des mécanismes mis en place, et ce, pour le développement et la promotion des PME durant les phases les plus décisives de leur cycle de vie (création, extension et restructuration). La Sotugar est spécialisée dans la gestion du système de garantie. Son capital est détenu par l’Etat et les banques. Ce système de garantie est destiné à assurer les crédits bancaires ainsi que la participation des sociétés d’investissement à capital risque (Sicar).

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