Si ce sommet hyper-important du climat à Glasgow a une première vertu, c’est qu’il met encore une fois sur la table le sensible et fatidique sujet de la préservation de la planète contre la pollution et les émissions néfastes ( et disproportionnées) du carbone, premier ennemi juré de l’environnement. Sur ce sommet, la présence des grands pays industrialisés (les plus polluants) rappelle les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris en 2015 et qui ne semblent pas respectés à la lettre. Ce n’est pas un simple sommet sur le climat qui devrait reprendre les clichés de la pro- tection de la planète et des solutions proposées contre le réchauffement planétaire, responsable de tous ces phénomènes extrêmes que les gens éprouvent partout dans le monde. C’est plus que cela. L’heure, comme l’a dit le Premier ministre britannique, est aux décisions douloureuses pour que « nos enfants dans 50 ans puissent juger si on a bien fait ou non ». Sur ce somment du climat, l’éternelle controverse économie- protection de l’environnement rebondit encore et toujours : derrière les réunions et dans les coulisses, on a du mal à ajuster les solutions futures pour réduire les émissions de carbone et l’utilisation massive des carburants, par rapport au contexte de récession économique mondiale post-Covid. Toute cette palette de solutions qui existe depuis des années, tels l’usage des énergies propres, le passage aux voitures électriques, l’énergie éolienne, la diminution de la cadence de la déforestation et du déboisement, la gamme des produits de la gestion des déchets ne représentent pas, jusqu’à maintenant, une alternative intensive et adoptée par tous les pays. Cela reste minime par rapport aux sources d’énergies polluantes et aux process industriels classiques. Les pays les plus riches, les plus industrialisés et derrière eux des cartels et des sociétés puissantes qui contribuent beaucoup aux PIB, ne sont pas encore prêts à changer d’approche et à investir trop d’argent, à leurs yeux, dans la recherche et les technologies et processus industriels non polluants. Le pétrole, le gaz, le carbone ont de beaux jours devant eux en dépit de la poussée des idées de la préservation de la planète et du climat. Ce sommet confirmera l’hypocrisie du monde développé envers le monde sous-développé : les grands ont les moyens, polluent le plus, et ce sont les petits qui, à travers la délocalisation des sites de production, qui en souffrent le plus, mais qui n’ont pas les moyens de changer cette réalité. C’est une « responsabilité sociétale » des grandes nations plutôt que des entreprises qui va devoir primer à ce sujet. Notre planète en danger, le climat qui se réchauffe à raison de 2 degrés en moyenne (un taux dangereux d’ici à 2050), mais en même temps l’urgence économique et le besoin de lutter contre le chômage et les récessions poussent tout le monde à reporter l’échéance du changement. Mais jusqu’à quand ?
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