Eliminatoires Mondial 2022 — Guinée Equatoriale-Tunisie (Demain à 17h00): Plus qu’un match de qualification…

Les trois points permettront de bien aborder le dernier tour, et surtout de se remettre en confiance. Pour Kebaïer, c’est l’énième écueil… et l’énième examen.

Partie hier à destination de Malabo, l’équipe de Tunisie va avec l’espoir et l’envie de ramener les trois points pour sceller la qualification au dernier tour. Un résultat nul fera aussi l’affaire. Néanmoins, gagner en déplacement face au seul concurrent dans ce groupe est le moyen de se rassurer après le semi-échec face à la Mauritanie. C’est pratiquement le seul moyen de se remettre en confiance pour une sélection et un sélectionneur qui auraient pu mieux faire. Quatre victoires, ce n’était pas une affaire impossible, mais voilà que l’on a gâché cette occasion, en concédant le nul en Mauritanie. Cela fait partie du passé, maintenant on a un match, dont le résultat (avant la manière) comptera beaucoup. Une défaite permettrait à la Guinée équatoriale de revenir à notre hauteur, un résultat nul ou une victoire nous basculera vers le dernier tour avant le Mondial. On voit donc que c’est un match pas facile à gérer et à aborder, vu son poids. Même si notre équipe de Tunisie a une supériorité technique évidente, on reste très vigilant, parce qu’en 90 minutes, tout peut arriver. En Afrique, cette marge entre grands et moins grands n’est plus aussi «insurmontable» sur le terrain. Aux joueurs de Mondher Kebaïer de faire une bonne prestation et de ramener une victoire pour rassurer le public de la sélection.

Khazri, le repère offensif

Les chiffres et les faits le prouvent : notre sélection domine son groupe pour le moment, mais au dernier match, l’attaque a été muette pour la première fois. Pourtant, lors des matches précédents, on a réussi à marquer au moins deux buts par match. Cette solidité défensive (aucun but encaissé jusque-ici), cette attaque qui a bien carburé, ne nous ont pas permis de battre la Mauritanie.

Qu’est-ce qui a changé alors avant le match de demain ?

Kebaïer, qui est face à un problème d’absences (finalement, ce ne sont pas des absences qui vont peser lourd), comptera sur son habituel 4-3-3.

Plus que les hommes à choisir, c’est le schéma de jeu, l’organisation des rôles qui va compter alors. Et Khazri, bien entendu, sera le repère offensif édifiant. C’est l’âme de l’équipe, sa star qui a une grande responsabilité, lui le meilleur buteur et l’homme par qui vient le danger. Et lui avec ses talents de buteur, mais surtout de joueur intelligent qui sait se placer, se faufiler entre les défenseurs, peut rendre service à ses coéquipiers. On ne sait pas encore si Kebaïer compte le mettre en pointe ou pas, mais il semble que Seïf Jaziri, avant-centre de métier, peut être présent dès le départ. Dans ce cas, Khazri se placera à gauche ou en soutien à Jaziri pour bien créer le danger. Seliti sera, lui aussi, là.

Autres joueurs attendus? Ce serait Ben Romdhane pour permettre à Idouni de faire le milieu défensif axial. Ben Slimène, Maâloul, Kechrida, Meriah et les autres cadors de l’équipe sont attendus pour mettre fin à tous les doutes. Et surtout pour aborder le dernier tour avec plus d’assurance. Plus qu’un match de qualification au dernier tour, ce déplacement à Malabo est une épreuve significative pour une sélection qui n’arrive pas à être régulière.

Même dans ses victoires, on a vu qu’il y avait aussi des moments de doute (première mi-temps contre la Guinée équatoriale, la majeure partie du match contre la Zambie, le match retour contre la Mauritanie). Mondher Kebaïer, qu’on n’a pas ménagé à chaque fois, a-t-il enfin trouvé la bonne formule? Le sélectionneur national ne se fait pas, au gré de ses sorties, des amis. Il campe sur ses idées, il trouve que son équipe se comporte bien. Une victoire demain le postulera définitivement au rang du sélectionneur confirmé et maître de son destin. Un autre résultat, y compris un nul, relancera vivement les critiques et les doutes sur la qualité réelle de l’équipe.

On aimerait bien voir notre équipe de Tunisie non seulement gagner, mais transmettre des «ondes positives» et charmer son public. Une sélection qu’on attend impatiemment pour la voir jouer. C’est cela l’enjeu réel qu’on n’a pas encore concrétisé.

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