Sommet sur la Libye à Paris: La Tunisie se tient aux côtés de la Libye pour mener à bien son scrutin

La Tunisie, qui participe à la Conférence internationale de Paris sur la Libye, a souligné la nécessité de la tenue, le 24 décembre prochain, des élections présidentielles et législatives, afin de permettre aux Libyens de se prononcer librement sur le choix de leur président et de leurs représentants. La position de la Tunisie est « ferme » et « constante » en faveur du choix du peuple libyen et réaffirme que « les mercenaires étrangers doivent se retirer de la Libye, compte tenu de la menace sérieuse qu’ils représentent, non seulement pour la Libye et son processus de transition, mais également pour la région entière».


La Cheffe du gouvernement, Najla Bouden, qui participe à cette conférence, a rencontré hier le chef du Gouvernement d’union nationale libyen, Abdelhamid Dbeibah, en présence du ministre des affaires étrangères, Othman Jerandi, et de la ministre libyenne des Affaires étrangères, Najla al-Mangoush.

Au cours de cette réunion, un certain nombre de dossiers d’intérêt commun ont été évoqués, notamment celui des élections en Libye, le dossier économique et les résultats de la Conférence de Paris sur la Libye, et la coordination de suivi entre les deux pays frères pour mettre en œuvre les résolutions adoptées dans la déclaration finale de la conférence, dont la Tunisie a pris acte.

Sur un autre plan, les deux parties ont souligné la nécessité de développer la coopération économique entre les deux pays, de faciliter le transit terrestre des voyageurs et d’organiser des rencontres économiques entre les autorités compétentes.

A cet effet, Mme Najla Boden a salué les relations de haut niveau entre la Tunisie et la Libye voisine, exprimant son espoir que ces relations se développent à un niveau d’un partenariat stratégique plus élevé pour le bien et dans l’intérêt des deux peuples frères, de façon à ce qu’ils restituent l’unité de la destinée sur la base des valeurs de solidarité, de coopération et d’intégration.

La Cheffe du gouvernement a également exprimé la disponibilité de la Tunisie à apporter toutes formes de soutien et d’assistance à l’autorité libyenne, afin d’atteindre les objectifs qu’il s’est assignés, notamment la tenue d’élections en décembre 2021.

Pour sa part, le chef du Gouvernement d’union nationale, Abdelhamid Dbeibah, a souligné les relations distinguées entre la Libye et la Tunisie voisine, soulignant qu’il s’agit de relations exemplaires.

Abdelhamid Dbeibah a souligné que son pays est toujours aux côtés de la Tunisie, soulignant la profondeur de la relation entre les deux pays, qui a commencé il y a des siècles et a rendu les deux pays étroitement liés l’un à l’autre.

Rencontre avec Al-Sissi

Il est à noter que la Cheffe du gouvernement Najla Bouden s’est entretenue vendredi à Paris avec le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi en marge de la Conférence internationale sur la Libye.

Elle a souligné, à cette occasion, que les relations entre la Tunisie et l’Egypte ont connu un bond qualitatif, notamment au cours de la dernière période, grâce à l’échange permanent entre les présidents des deux pays sur les dossiers africains et internationaux, d’autant que la Tunisie est membre du Conseil de sécurité de l’ONU.

Pour sa part, le président égyptien a salué les liens de coopération entre la Tunisie et l’Egypte, mettant en exergue le leadership de la Tunisie dans de nombreux domaines et son expérience en matière de transition démocratique.

Il a également souligné l’importance de renforcer davantage la communication entre la Tunisie et l’Egypte en vue de hisser les relations entre les deux pays à un niveau optimal et répondre aux aspirations des peuples tunisien et égyptien au progrès et à la prospérité».

La position de la Tunisie est ferme

Dans le même sillage, le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Othman Jerandi, a affirmé que « la Tunisie se tient aux côtés de la Libye pour mener à bien son scrutin présidentiel, prévu le 24 décembre prochain ». « La position de la Tunisie est « ferme » et « constante»  en faveur du choix du peuple libyen », a-t-il ajouté dans une déclaration à TAP, en marge de l’ouverture de la Conférence internationale de Paris sur la Libye. Jerandi a souligné la nécessité de tenir les élections libyennes dans les délais fixés (le 24 décembre 2021), conformément à la feuille de route, qui devrait dessiner les contours de l’avenir de ce pays. L’objectif étant de restaurer la sûreté en Libye et de renforcer la stabilité dans les pays voisins. Pour le ministre, « la question de la stabilité en Libye est un défi très important, non seulement pour les Libyens, mais également pour les pays de voisinage et la région méditerranéenne. Il a estimé que « l’actuel Sommet de Paris, organisé par la France, l’Allemagne et l’Italie, intervient quelques semaines avant les élections présidentielle et législatives en Libye, et il est donc d’une importance capitale «. D’après Jerandi, la Tunisie a mené de nombreuses concertations avec les pays voisins de la Libye et suit directement ce dossier en contactant les « frères « libyens à ce sujet. Par ailleurs, le ministre a indiqué que « les mercenaires étrangers doivent se retirer de la Libye, compte tenu de la menace sérieuse qu’ils représentent, non seulement pour la Libye et son processus de transition, mais également pour la région entière ».

Les travaux du sommet de Paris sur la Libye se sont ouverts, jeudi soir, dans la capitale française avec la participation des Nations unies, de l’Allemagne et de l’Italie. Le sommet réunit une vingtaine de chefs d’Etat et de gouvernement dont la Cheffe du gouvernement de Tunisie, Najla Bouden.

( Avec TAP/ Narjess Bdira, envoyée spéciale à Paris)

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