Après la desillusion de la Tunisie face à la Syrie (0-2): Jusqu’à quand les leçons non retenues ?

La Syrie a donné à la Tunisie la leçon qu’il fallait pour la faire descendre de son nuage. Un autre revers qui met à nu les limites de Mondher Kebaïer et de ses «Aiglons».

Depuis un peu moins de cinquante ans c’est-à-dire depuis 1973, année de la dernière victoire de la Tunisie contre la Syrie (4-0) en coupe de Palestine, nos internationaux n’ont fait qu’essuyer des revers face à ce pays frère.

Quatre défaites et un match nul depuis 1974 pour constituer un bilan plus que négatif enregistré devant les Syriens. On dit souvent que le passé éclaire le présent et peut même le confirmer. C’est pour dire que Mondher Kebaïer et notre équipe nationale étaient bien avertis avant d’affronter une équipe composée de joueurs connus pour leur esprit de vrais guerriers et leur détermination à se surpasser.

Il ne fallait pas, du coup, succomber à l’excès de confiance après le «succès éclatant» face à la Mauritanie (5-1) trois jours auparavant. Car l’on n’était plus dans le même registre. Le résultat ne s’est pas fait attendre: une victoire aussi intelligente que très convoitée par les Syriens (0-2) comme pour nous persuader qu’en fin de compte, c’est la Mauritanie qui était trop faible au premier match et que le «mérite» de notre onze national était surfait, illusoire et trompeur au point de nous faire croire que la Coupe arabe sera nôtre sans équivoque !

Redescendre sur terre !

On ne va pas trop se focaliser sur le jeu et les joueurs dans ce nouveau duel, avec la Syrie qui pourrait sérieusement compromettre notre qualification au tour suivant. On va plutôt essayer de ne plus s’accrocher à des illusions en suivant des chimères. Car la large victoire face aux Mauritaniens  s’est avérée trop belle pour être une référence à tenir en compte.

Finalement, l’équipe nationale, qui n’est pas parvenue à s’imposer face à la Syrie qui reste, somme toute, un participant de second plan, n’a pas le droit d’avoir les yeux plus gros que le ventre. Il faut plutôt se contenter d’avoir des rêves «saccadés», match par match. Sans plus !

L’absence de savoir-faire du coach national de même que l’irrégularité et le manque de sérieux des joueurs ne permettent pas de rêver grand en vérité.

Il faut se rendre à l’évidence qu’une équipe capable de bons résultats et de fiascos à la fois n’est jamais en mesure d’aller très loin et de mériter la confiance.

Mejbri, la seule note gaie

Pourtant, face à la Mauritanie on était ravi du niveau de la prestation générale et de la parfaite harmonie sur le terrain. C’était au point de croire que cette nouvelle arme pourrait suffire pour concurrencer le Maroc, l’Algérie et l’Egypte en cas de qualification. Maintenant il va falloir battre les Emirats arabes unis demain pour espérer continuer un chemin qui reste toujours incertain avec cette équipe capricieuse à souhait.

Et pour sauver la face, Hannibal Majbri doit être le bon exemple à suivre.

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