Tunisie-EAU—victoire salvatrice: Pour que le surpassement persiste !

Malgré sa «mystérieuse» irrégularité, l’équipe de Tunisie a réussi à se qualifier en se rachetant comme il se doit devant les Emiratis. Mais, encore une fois, gare à la décompression !

Parfois il faut fermer les yeux sur une bonne partie de tout ce qui est négatif et essayer de mettre en valeur ce qui est positif afin d’être le plus constructif possible.En effet, on ne sait plus à quel saint se vouer concernant le onze national dont le comportement irrégulier ne permet aucun jugement significatif. Parfois il nous épate comme ce fut le cas face à la Mauritanie (5-1) lors de la première journée de la coupe arabe de la Fifa et parfois il nous déçoit amèrement au point de devenir méconnaissable à l’instar de son cuisant revers essuyé face à Syrie en deuxième journée. Et juste après ce lamentable fiasco mal digéré par tous les Tunisiens, le voilà qui se replace sur orbite pour se racheter en dernière journée et battre les Emirats arabes unis avant de terminer l’étape des poules en première position grâce au goal-average.

Le cœur y était…

Eh bien, il aura suffi de prendre les choses très au sérieux avec une bonne application et une vraie bravoure pour que la sélection assure l’essentiel, c’est-à-dire la victoire et la qualification.

Durant les quatre-vingt-dix minutes de jeu, nos internationaux ont fait montre d’une volonté à applaudir pour se racheter et se réconcilier avec leurs fans. Des fans qui ont largement contribué à cette réalisation par leur présence en grand nombre avant-hier au stade de Doha. C’était comme si notre équipe nationale jouait à la maison. Cette preuve d’amour et cette prédisposition à ‘‘pardonner’’,ont sûrement donné du tonus aux coéquipiers de Youssef M’sakni qui n’ont épargné aucun effort afin de leur redonner le sourire. Ils n’ont pas attendu que la Mauritanie leur offre le même cadeau qu’ elle a fait aux Emirats Arabes Unis en battant la Syrie (2-1) pour la priver d’une qualification qu’ elle croyait déjà acquise après la victoire sur la Tunisie (2-0) quelques jours auparavant.

Mention spéciale

C’est pourquoi nous pensons que la présence d’un psychologue est devenue nécessaire parmi le staff technique afin que les joueurs parviennent à s’imprégner de l’esprit professionnel qui fait toujours la différence.De Moez Hassen jusqu’au dernier joueur incorporé en deuxième mi-temps, tout le monde a loyalement honoré son contrat dans ce dernier match même si quelques imperfections persistent encore. Mais pour  rester sur une note positive, savourons pour le moment cette qualification qui a sauvé la face du football tunisien et chassé l’esprit du «limogeage» de Mondher Kebaïer ne serait-ce que pour un certain temps. Sur le plan individuel, il y a eu unanimité autour de la prestation très remarquée de quelques joueurs qui étaient nettement au-dessus du lot. Et si, dans le camp émirati, le latéral droit Bandar Al-Ahbabi nous a rappelé l’Allemand Berti Vogts par son rayonnement, Youssef M’sakni, Naïm Sliti, Hannibal Majbri et Amine Ben Hmida ont tout juste brillé de mille feux. On espère que ce sursaut d’orgueil persiste et se confirme dans la suite de la compétition, à commencer par le match des quarts de finale à livrer à Oman ce vendredi. A ce propos, des séances de visionnage des dernières rencontres jouées par les Omanais sont plus que nécessaires pour étayer l’idée que ces clients sont de vrais «casse-dents» devant lequels il va falloir sortir le grand jeu.

Photos : Mokhtar HMIMA

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