Gafsa | Cherche désespérément espaces de loisirs…

Avec l’avènement des vacances d’hiver, la question d’actualité qui cherche en vain une réponse tourne autour des loisirs mis à disposition des jeunes et moins jeunes, à l’affût d’une fugue pour se prélasser et se désengager du lourd fardeau des cahiers et bouquins. C’est comme un assoiffé en quête d’une gorgée d’eau.

C’est aussi le calvaire des parents censés concocter à leurs enfants un programme alléchant. Et pour cause, le manque affreux de moyens de loisirs fait que ces derniers sont acculés à dénicher l’issue de secours, ce qui n’est guère une sinécure dans une ville qui se trouve envahie par le béton qui a dévasté tant les espaces verts et dans laquelle les structures de loisirs sont pratiquement inexistants.

En effet, avec une population qui rajeunit de plus en plus, Gafsa manque cruellement de moyens de loisirs et d’espaces d’épanouissement.

Par les années passées, un parc d’attraction italien débarque dans une tournée qui le mène à travers les gouvernorat de l’intérieur du pays et cela ne lui imposait pas la périodicité d’offrir l’opportunité d’en profiter au cours des vacances.

Et si pour les chérubins de la commune de gafsa, leur rêve pieux est de voir la ville se doter d’un parc d’attraction ; même si les terrains se comptent sur le bout des doigts ; ceux de la commune d’el guettar sont mieux lotis puisqu’ils viennent de bénéficier d’une aire de jeux et de loisirs, œuvre de l’association tunisienne de l’art environnemental et la société civile qui ont aménagé et équipé cet espace qui fait des heureux parmi les jeunes de 7 à 77 ans.

Comme refuge, les loisirs numériques occupent aujourd’hui une grande partie de notre temps libre et pendant les vacances. Ils constituent l’unique échappatoire, sans ignorer le revers de la médaille, car cela pourrait avoir comme influence sur l’évolution de la personnalité qui sera soumise à l’accoutumance.

Par ailleurs, les opportunités d’investir dans des aires de jeux se font rares à cause d’une architecture faussée par un plan d’aménagement qui remonte aux calendes grecques et une (révolution) du bâtiment qui emporte tout sur son passage.

Des terrains délaissés pourraient convenir à l’aménagement d’aires de loisirs, surtout que les porteurs de projets se bousculent à la porte, sauf que la lenteur administrative et les obstacles sur lesquels ils butent font renoncer les plus audacieux.

Flâner dans un centre commercial pour faire les lèches vitrines ou consommer dans les fast-foods est devenu le circuit ordinaire des jeunes pendant les vacances à une époque où l’offre des loisirs est dominée par cette séduction de consommation.

La nouvelle industrie de divertissement tend l’emporter sur la nature des loisirs qui doivent enrechir les jeunes dans un moment de liberté comme aller voir un film.

Mais au fait, les cinéphiles gafsiens sont orphelins de leur unique salle du 7ème art depuis les années 90.

 

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