Finale de la coupe arabe des nations — Tunisie-Algérie (16h00): Encore un effort, Messieurs !

L’équipe de Tunisie s’est «rebellée» et s’est prise en charge de la plus belle des manières après le revers subi face à la Syrie. Depuis, et sans être exceptionnelle, notre équipe a repris son calme, ses joueurs ont repris leur sens de responsabilité pour aller loin dans cette compétition arabe. Les EAU, Oman et puis l’Egypte, trois victoires par la plus petite des marges, mais de la constance et beaucoup de sensations. Nous avons vécu tous ces moments de joie, de folie surtout face à l’Egypte. Un match où les nôtres ont gagné par «points». Et maintenant, cette finale qui pointe tout à l’heure face à l’Algérie. Une finale au parfum d’un derby de frères, un derby indécis qui se jouera sur les fameux détails pour ce genre d’affiche. C’est qu’aussi l’appétit vient en mangeant, on ne sera pas très ravi d’une seconde place. Aujourd’hui, pas le temps et pas l’envie de parler et de se souvenir des limites de notre équipe, de son hésitation et sa «douceur» devant les buts adverses. On insistera plus sur les qualités confirmées telle que l’organisation défensive (un seul but encaissé durant ces trois derniers matches) et la personnalité de ses cadres à l’image de Sassi (retrouvé petit à petit), Ifa, Msakni (de mieux en mieux sur ses jambes), Sliti, Hassan ainsi que les nouveaux clients tels que Draguer, Ben Hmida et, bien sûr, le fameux Mejbri (véritable révélation).

Kebaïer trouve son chemin…

Longtemps critiqué et contesté au vu du comportement de la sélection depuis un bon moment, Mondher Kebaïer peut respirer. En tout cas, les résultats er la bonne organisation collective lui permettent d’aborder ce match face à l’Algérie avec confiance (qu’est-ce qu’il en a besoin!) et avec tact. On voit bien qu’il a réussi sa copie devant l’Egypte avec le 3-4-3 puis le 4-3-3 compact pour bloquer les clefs du jeu de Queiroz, le sélectionneur de l’Egypte. Maintenant, c’est à Kebaïer et ses deux adjoints de trouver la bonne formule (avec probablement le même schéma 4-3-3 après la blessure de Meriah), et surtout la bonne répartition des rôles face à une Algérie qui pose bien le ballon et qui a des joueurs techniques et vivaces. Kebaïer jouera le match de sa vie tout à l’heure. Une consécration va le porter une fois pour toutes au rang qu’il attend, celui du sélectionneur confirmé et reconnu. C’est à lui aussi de bien lire le jeu de l’Algérie et de s’inspirer de ce qu’a fait Qatar vers la fin pour revenir. C’est à lui en plus de motiver ses joueurs, de chercher en eux l’effort de plus et le souffle de plus pour aller jusqu’au bout du rêve.

M’sakni et Mejbri en créateurs

C’est un peu difficile de voir le trio M’sakni, Sliti et Mejbri évoluer ensemble d’entrée. On attend plutôt la confirmation de Ben Romdhane aux côtés de Sassi et de Chaâlali. Le duo M’sakni-Mejbri va se charger de la création du jeu et de la partie offensive.

Ce sont deux joueurs à la fois différents et semblables. M’sakni, avec son physique qui chute, reste très fort balle au pied dans le un contre un, dans les passes et les relais dans un petit espace. Mejbri, lui, court plus, cherche plus le jeu direct, les passes millimitrées en pleine course et excelle en offrant des solutions au porteur de balle. Ils vont se trouver chacun sur un couloir mais avec les actions et les duels, l’un d’eux (ou les deux) va décrocher et jouer  en liberté. On pensera surtout à l’entente entre Mejbri et Drager sur le couloir droit.

Ç’était une arme fatale face à l’Egypte.

Mais plus que les questions tactiques c’est la sobriété et le plaisir de jouer et de défendre les couleurs tunisiennes qui vont compter.

Ayons confiance en eux, soyons de leur côté pour ce match pénible à vivre pour tout le monde.

Messieurs, vous n’aurez pas que ce fantastique public derrière vous au stade, vous aurez aussi les cœurs des millions de Tunisiens. Jouez pour eux et faites honneur aux couleurs tunisiennes, c’est tout ce qu’on vous demande.

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