Arts plastiques: Une exposition et un musée pour Amor Harzallah

Le photographe a réuni des collections amassées une vie durant : 1.000 appareils photos et quelque 4.000 photos et cartes postales anciennes de photographes voyageurs qui, des quatre coins de l’univers, venaient se laisser séduire par la lumière et les couleurs d’une Tunisie, connue pour sa photogénie.

Il est cette présence-absence, partout à la fois et pourtant invisible. Derrière l’œil de son objectif, Amor Harzallah mitraille à tout-va, se fond dans le décor, si bien qu’on finit par l’oublier. Lui n’oublie rien, ni les personnes, ni les regards, ni les gestes, ni les détails. Il fixe tout sur sa pellicule, accumule les moments, les évènements, les rencontres, témoin d’une Histoire et de nombreuses histoires. Et puis un jour, il y revient, classe, organise, structure, hiérarchise et en fait un musée. Son musée. Celui qu’il s’offre, sans mégalomanie, en toute simplicité, juste pour partager une mémoire, un témoignage, une tranche de vie. Mais surtout pour partager l’amour et la science de la photographie. Car dans ce musée privé, créé il y a cinq années à Monastir, sa ville natale, Amor Harzallah a réuni des collections amassées une vie durant: 1.000 appareils photos et quelque 4.000 photos et cartes postales anciennes de photographes voyageurs qui, des quatre coins de l’univers, venaient se laisser séduire par la lumière et les couleurs d’une Tunisie, connue pour sa photogénie.

Généreux de son temps et de son savoir, le photographe accueille volontiers étudiants et chercheurs dans ce musée privé, devenu un centre de recherche des arts visuels.

Mais le musée ne lui fait pas pour autant oublier son métier et sa passion première.Actuellement, Amor Harzallah expose à la Maison de la culture de Bab El Assel un très bel ensemble de photos sur «El Bouroudia», ou tradition de fantasia marocaine, à laquelle un festival était consacré au Maroc, et qui est entrée dans la liste du patrimoine immatériel de l’Unesco.                                                                                                            

Chevaux et tromblons, cavalcades échevelées, salves de tir, nuages de poudre et de poussière, l’atmosphère est festive, joyeuse, belliqueuse, guerrière…

Les photos sont belles, structurées, presqu’abstraites quelquefois, l’artiste ayant su saisir l’instant, le mouvement, la densité de l’atmosphère.

Une exposition à ne pas manquer.

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