La présidente du bureau juridique du parti Ennahdha, Zeineb Brahmi, a déclaré que le mouvement a intenté une action en justice contre la partie responsable de « l’enlèvement » du vice-président du parti, Noureddine Bhiri.
Le parti réclame « la libération immédiate de Noureddine Bhiri », a-t-elle dit, vendredi, au cours d’une conférence de presse, tenue au siège du mouvement Ennahdha.
Et de préciser que « Noureddine Bhiri et son épouse Saïda Akremi, ont été enlevés devant leur domicile par des personnes en tenue civile ». « Tous les deux ont été violentés », a-t-elle dit.
Elle a réclamé à ce que le lieu de détention de Noureddine Bhiri soit révélé.
De son côté, Mohamed Goumani, membre du bureau exécutif du parti, a déclaré qu’Ennahdha a bien vérifié l’absence de toute action judiciaire contre Noureddine Bhiri, soulignant la détermination du parti à défendre ses dirigeants et ses membres.
Il a demandé au président de la République, Kaïs Saïed, et le ministre de l’Intérieur, Taoufik Charfeddine, d’apporter des explications au sujet de l’enlèvement du dirigeant du parti et ancien ministre de la Justice.
« Le mouvement fera face à toutes ces pratiques par tous les moyens politiques possibles », a-t-il soutenu.
Ce qui est arrivé à Noureddine Bhiri est une « intimidation des adversaires politiques », notamment après que le mouvement Ennahda a appelé ses militants et sympathisants à manifester, le 14 janvier prochain, contre le « coup d’Etat « .
Le mouvement Ennahda a publié, vendredi, une déclaration condamnant ce qu’il a qualifié d’ « enlèvement » de Noureddine Bhiri. C’est un « précédent dangereux », a-t-il dit.
Ennahdha impute la responsabilité de cet enlèvement au « régime putschiste » qui a échoué à » gérer les affaires courantes du pays et s’est trouvé dans l’incapacité de tenir ses fausses promesses « .
L’agence TAP n’a pas pu recueillir de plus amples informations auprès des sources officielles à ce sujet. Aucun contact n’a été possible malgrè les nombreux coups de fil.
