Point de vue | Savoir se maîtriser !

Ce que Mondher Kebaïer a fait devant les journalistes est condamnable. Il a disjoncté et a mal géré ses émotions. Il fait partie de ces entraîneurs qui se lâchent avec des manières «exubérantes» quand ils sont sous pression. Ce qu’il a dit, ce qu’il a transmis comme image, c’est à son insu. Ce n’était pas une belle image. D’autant qu’il a refusé de s’excuser le lendemain, et c’était sa plus grosse erreur qui a entaché l’image d’un entraîneur connu pour sa correction. Il paraît qu’il ne supporte plus la pression, les critiques de tous genres et sent que la CAN c’est un dernier test et probablement son dernier rendez-vous avant de descendre du train de la sélection. Son erreur serait de mettre tout le monde dans le même sac, son erreur aussi serait de s’obstiner à se mettre les médias sur le dos, et à tomber dans le piège de l’énervement. Un sélectionneur, ça doit se retenir autant que possible. Il ne faut surtout pas tomber dans l’agressivité verbale, sinon c’est une perte d’estime et une image ternie. En ce moment, Mondher Kebaïer a tous les regards braqués sur lui et sur son équipe. Cela s’explique par le poids énorme que représente la sélection aux yeux des Tunisiens. C’est leur passion, c’est leur «alternative» aux échecs et à la morosité de la vie quotidienne. On ne laissera rien passer, on dira tout, le bon et le mauvais, on n’épargnera rien et personne quand on s’exprime sur Facebook. Kebaïer devra fermer les yeux et continuer de travailler et accepter les règles du jeu. Sinon, il doit être patient et «résilient» pour éviter de déraper. Lui aussi ne manque pas d’agressivité et d’émotivité comme un grand nombre d’entraîneurs tunisiens qui n’aiment pas être critiqués. Et qui, gagnant en mégalomanie au gré des années qui passent. Sur un autre plan, il y a également des journalistes et des médias qui doivent relire ce qu’ils écrivent et regarder ce qu’ils disent surtout sur les réseaux sociaux. On en a assez aussi des analyses fades et des commentaires personnifiés et aigres. Il y a des limites à ne pas franchir.

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