Top départ pour 2022. L’année démarre dans une conjoncture sanitaire toujours plus tendue, au vu de l’inquiétante propagation du variant Omicron. Le gouvernement se prête à l’exercice 2022 laissant derrière une année pleine d’incertitudes, de difficultés et de craintes. Les opérateurs économiques les ont bien ressenties, en l’occurrence les chefs d’entreprise, encore fragilisés par les crises de trésorerie et les endettements massifs. L’analyse sommaire des dernières données macroéconomiques de 2021 démontre que la majorité des voyants sont au rouge.

En dépit de la sinistralité de certains secteurs, les regards et les espérances sont portés sur 2022. Les entreprises espèrent sortir de cette zone de turbulence, se relever vigoureusement et rester compétitives. Elles comptent encore beaucoup sur l’accompagnement des institutions de l’Etat, de sa nouvelle vision et, surtout, de la feuille de route gouvernementale et ses perspectives de changement de paradigme en 2022.

En 2021, la décision politique était tributaire du volet économique. En pleine crise sanitaire, les caisses de l’Etat sont taries au profit d’un endettement grandissant qui ne fléchit pas. Cette réalité réduit comme peau de chagrin la marge de manœuvre politique du gouvernement.

Tous les bilans sectoriels de 2021 dressent un constat peu reluisant de la situation et prévoient même de nouvelles difficultés, pour les prochaines années, à restaurer les grands équilibres macro-économiques. La politique monétaire visera à équilibrer la nécessité de financer la reprise et le déficit public tout en maîtrisant la montée des pressions inflationnistes. L’inflation restera élevée pendant la période de projection, détériorant ainsi le pouvoir d’achat des ménages.

La situation budgétaire du pays est dans une fragilité certaine dès lors que les déficits s’accumulent avec une dette publique qui explose d’une année à l’autre. Dans le secteur du tourisme, en effet, l’onde de choc a continué sa propagation à tout l’écosystème qui attend la reprise désespérément. Ayant subi l’assaut du Delta en juillet dernier, le secteur est, encore une fois, désarmé face à la perspective de la déferlante de l’Omicron, la fermeture des frontières et la baisse du rideau d’un nombre important d’établissements.

Après une année 2021 bien difficile sur divers plans, la nouvelle loi de finances pour l’exercice 2022 fait aujourd’hui beaucoup de mécontents et suscite une réelle hésitation autour de ce qui attend le simple citoyen, ainsi que les entreprises, cette année. Ces dernières ne cessent d’exprimer leur crainte quant à la situation économique qui va en résulter cette année. Pour elles, la relance économique devrait réellement commencer, en lançant le train de réformes structurantes, essentielles, qui nous projettent dans l’avenir.

2022, sur ce plan-là, sera une année charnière. Il faut absolument tenir les agendas même si les contraintes s’amoncellent.

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