Consultation nationale: Quelle place pour les Tunisiens à l’étranger dans ce rendez-vous préélectoral ?

A l’occasion du démarrage de la consultation nationale, le Forum tunisien pour le développement durable et équitable a organisé hier un colloque à distance portant sur la place des Tunisiens à l’étranger dans ce rendez-vous préélectoral ?

Alors que la consultation nationale décidée par le Président de la République, Kaïs Saïed, vient de démarrer ce 15 janvier 2022, un colloque à distance a été organisé hier par le Forum tunisien pour le développement durable et équitable (Ftdde) portant sur la place des Tunisien à l’étranger dans ce rendez-vous préélectoral. Intervenant lors de cette conférence, le président du Ftdde, Okba Fehri, a souligné l’importance de la participation de la diaspora tunisienne dans la vie politique et sociale, indiquant que la contribution des Tunisiens à l’étranger au PIB à hauteur de 5% leur donne le droit et la légitimité d’occuper un rang prééminent sur l’échiquier politique. Et d’ajouter : « En analysant les dynamiques du vote tunisien à l’étranger depuis 2011, on constate une réelle volonté de la diaspora et un intérêt particulier pour la politique de leur pays. Les chiffres confirment, en effet, ce constat. En 2011 et à l’occasion des élections de la Constituante, ils ont été 200 000 à voter pour les différents candidats. Lors des élections de 2014, le taux a augmenté de 10% pour les législatives et de 22% pour la présidentielle. En 2019, ce taux a évolué de 10% pour la présidentielle et de 2.3% pour les élections législatives ». De son côté, Nabil Oueslati, résident en Allemagne, a regretté l’absence de campagnes de sensibilisation au profit des Tunisiens à l’étranger, révélant qu’il a entendu parler de cette consultation sur les réseaux sociaux. Et c’est le cas de tous les témoignages relevés lors de cette conférence. Le président du Ftdde est revenu ensuite sur les craintes exprimées par certains observateurs concernant les défaillances techniques enregistrées au niveau de la plateforme électronique lors du test ayant eu lieu entre le 1er et le 5 janvier et le risque de voir la base de données exploitée à des fins électorales. Okba Fehri a, cet égard, indiqué : « Ces craintes sont légitimes d’autant que nous avons assisté au cours des dernières élections à des abus relevant de crimes électoraux comme la présence sur les registres d’électeurs décédés. Alors, c’est au gouvernement de fournir toutes les garanties nécessaires pour assurer la transparence à cette opération préélectorale ».

H.S

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