Les personnes accusées ont été interpellées au moment où elles participaient à la manifestation qui a eu lieu le 14 janvier malgré l’interdiction de rassemblement décidée par la présidence du gouvernement à l’issue de la réunion du Comité scientifique de lutte contre le coronavirus.

Arrêté puis libéré à maintes reprises suite à sa participation à des accrochages avec les forces sécuritaires, notamment en 2014 et en 2016, l’ancien membre de la ligue dissoute de protection de la révolution et ancien membre de la Coalition El-Karama a été arrêté lors de la manifestation qui a eu lieu le 14 janvier dernier à la capitale Tunis . Un mandat de dépôt vient d’être émis à son encontre ainsi que cinq autres personnes. Les dix autres accusés, impliqués et arrêtés dans la même affaire, comparaîtront en état de liberté le 31 janvier après le report de cette affaire sur demande de la défense. Ils sont accusés d’outrage à un fonctionnaire public ou assimilé dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions, et d’avoir enfreint l’article 312 du Code pénal relatif aux interdictions et mesures de prophylaxie ou de surveillance prises en temps d’épidémie.

Les personnes accusées ont  été interpellées lors de leur participation à la manifestation qui a eu lieu le  14 janvier malgré l’interdiction des rassemblements décidée par la présidence du gouvernement à l’issue de la réunion du Comité scientifique de lutte contre le coronavirus. Les représentants des partis politiques et de la société civile opposés aux mesures prises par le Président de la République Kaïs Saïed avaient accusé les forces de l’ordre d’un usage excessif de la force ayant fait plusieurs blessés. De son côté, le ministère de l’Intérieur a indiqué dans un communiqué que les forces de l’ordre ont saisi à la même date d’importantes sommes d’argent destinées à payer des délinquants pour commettre des actes de vandalisme et provoquer des troubles, notamment à la cité Ettadhamen et au quartier Ibn Sina. Les individus impliqués ont été arrêtés après concertation avec le ministère public.

Pour rappel, le ministère de l’Intérieur avait installé dans le cadre des décisions relatives à la lutte contre la pandémie ainsi que des mesures de sécurité faisant suite aux appels à la manifestation du 14 janvier, des barrières et des points de fouille à divers emplacements de la capitale pour préserver la sécurité générale et les biens publics et privés. « Il s’agit également de veiller à l’application du protocole sanitaire en vigueur tout en garantissant la fluidité du trafic routier et le passage des piétons », avait encore souligné le département de l’Intérieur.

Malgré ces mesures, plusieurs centaines de manifestants ont afflué vers la capitale pour protester contre les mesures prises par le Président de la République le 25 juillet dernier. Des accrochages ont eu lieu entre les forces de l’ordre qui ont eu recours aux canons à eau suite à des tentatives de briser le cordon policier.

crédit photo : © Yacine Mahjoub
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