Un début prometteur ?

Editorial La Presse

La réunion urgente, vendredi dernier, entre la Cheffe du gouvernement, le secrétaire général de l’Ugtt et le gouverneur de la Banque centrale, avec la participation d’une commission d’experts relevant des ministères, pourrait-elle être considérée comme une reprise, au niveau du gouvernement dans une première étape, du dialogue dans sa dimension sociale et économique entre les partenaires sociaux et l’équipe gouvernementale sur une question cruciale engageant l’avenir de la Tunisie, en l’occurrence les négociations avec le Fonds monétaire international à propos du financement de déficit du budget tunisien ?

Les experts et les observateurs, toutes tendances confondues, ont beau avancer, depuis des mois, les «meilleures» solutions à même de sauver la Tunisie de sa crise actuelle, ils conviennent, toutefois, que s’il existe une solution pressante, elle doit enregistrer la participation agissante du principal partenaire social, l’Union générale tunisienne du travail, contribution exigée, d’ailleurs, comme une condition fondamentale pour que le FMI avale le programme de restructuration qui sera proposé par le gouvernement et décide officiellement de lui accorder le financement nécessaire à sa concrétisation.

L’Ugtt, à travers la participation de son patron à la rencontre en question a-t-elle décidé, à travers aussi les propositions exprimées par son secrétaire général, d’apporter son aval au contenu du document que le gouvernement envisage de soumettre au FMI dans l’objectif d’arracher son accord sur le financement de son programme de redressement ? Personne pour le moment ne peut s’aventurer et affirmer que l’aval des syndicalistes est déjà acquis en attendant la prochaine réunion de la commission nationale administrative de l’Ugtt prévue pour le mois prochain, comme l’a souligné le secrétaire général de la centrale syndicale ouvrière qui s’apprête à tenir son 25e congrès national, dans les jours à venir, dans des conditions particulières.

Sauf que le retour des contacts gouvernement-Ugtt, même si on ne sait pas encore officiellement si les rencontres Taboubi-Bouden ont dégagé certaines similitudes sur les solutions que les Tunisiens attendent, ne peut être saisi que comme un signal de la reprise du dialogue social tant attendu et tant espéré censé parvenir à un consensus national sur l’avenir du pays.

Laisser un commentaire