Services et prestations administratives : Où allons-nous ?

Laisser-aller et absence de conscience professionnelle. 

A mesure que les jours passent, on a l’impression que tout, presque tout, va de travers. A voir le nombre des arrestations de criminels et de malfaiteurs, les tonnes et les tonnes de produits agricoles ou autres débusqués, les prix qui s’envolent comme si de rien n’était et bien d’autres choses, on finit par se poser la question qui brûle les lèvres de la majorité écrasante des Tunisiens : où allons-nous ?

Bien entendu, nous resterons toujours positifs. Ce pays a connu bien d’autres catastrophes et il a toujours réussi à s’en sortir. Il s’en sortira encore une fois. Dans tout ce drame, c’est ce que perdent l’actuelle et les prochaines générations, par la faute de ceux qui ont, depuis une bonne décennie, engagé ce vaste chantier de démolition.

Tous les jours, nous constatons l’ampleur des dégâts. Par où nous passons, là où nous allons pour des courses ou pour répondre à une convocation de la poste, par exemple, nous relevons principalement que ceux qui sont là, payés pour être au service des Tunisiens et des Tunisiennes, ont perdu cette conscience professionnelle sans laquelle rien, absolument rien, ne peut réussir.

Travail mal fait

Aux alentours du marché de l’Ariana, on a entrepris des travaux pour renouveler les canalisations. Après avoir donné l’occasion à tous ceux qui ont emprunté cette zone de barboter allégrement dans la boue, on a enfin décidé de réasphalter la chaussée. Pas complètement, mais, mieux que rien si le travail est bien fait. On s’est décidé à reprendre seulement les  tranchées ouvertes.

Si l’Avenue de Carthage a été relativement bien rafistolée, la  bretelle reliant la rue Sidi Jebali à la Cité Ennouzha a été très mal faite en raison de la pluie qui avait généreusement mouillé la chaussée. La même situation prévaut tout le long de la rue qui donne sur la porte arrière du marché. Un marché plongé dans la solitude, avec l’occupation outrageuse des  rues y conduisant par des marchands ambulants, qui bloquent tous les passages. Un problème qui n’a jamais pu être résolu par les municipalités successives.

Ces bulletins de soins

Le Bureau régional de la Cnam de l’Ariana a particulièrement choyé ses visiteurs. On a confectionné un abri pour leur permettre d’attendre leur tour. Par temps de pluie ou pour éviter dans quelques semaines les rayons de soleil, cet abri est une excellente initiative. Reste qu’avec  tout l’espace dont bénéficie ce bureau, il est inconcevable de poser des caisses en plastique  sur des bacs de jardin pour que les bulletins de soins y soient  déposés.

Ces bulletins sont précieux et, dans le cas, où on n’a pas pris la précaution d’en faire une copie, c’est tout le dossier qui risque de partir. Comble d’ironie, au lieu  de recommander que l’on garde une copie, étant donné que les originaux ne sont pas remis en main propre, on exige «pour faciliter le traitement des dossiers » une copie de la carte de soin !

Et à tous ceux qui ont été surpris par cette demande de rebrousser chemin, pour une paperasse inutile, car à l’ère de l’informatique, à quoi sert une copie de la carte de soin lorsque le numéro matricule figure sur le bulletin?

La carte Labess

Elle remplace la carte des soins de la Cnam. Il paraît qu’elle rendra de grands services et qu’elle facilitera le travail des agents chargés de traiter les dossiers et évitera les déplacements inutiles des adhérents. C’est à voir et il faudrait commencer à en parler pour expliquer patiemment la manière dont on s’en servira.

En attendant, pour avoir sa carte, on est convoqué par un avis postal. Le bureau de poste est bondé. C’était à El Menzah 8. Il y avait foule et l’espace de quatorze mètres carrés comme salle d’attente était insuffisant. Cela a débordé au dehors. On ne faisait entrer que quatre personnes à la fois dans un grand hall. Il y avait six guichets. Un seul faisait tout le travail. Il y avait d’autres agents derrière les autres guichets, mais il était difficile de comprendre ce qu’elles faisaient.

De toutes les façons  en  présentant la convocation, un vieil homme, qui tenait à peine sur les jambes, s’est entendu dire « il ne fallait pas attendre, passez au guichet à côté, on vous donnera votre carte ».

Cette personne jurait qu’il avait attendu trois quarts d’heure au moins !

Aucune indication, une perte de temps inutile surtout pour ceux qui ont une santé chancelante et…une perte d’argent sans aucun doute.

En effet, depuis sa création, la Cnam livrait ou renouvelait les cartes d’adhérent par ses propres services. Qu’est-ce qui a changé et pourquoi ces déplacements, souvent pénibles, et ces frais superflus (enveloppes, sous-traitance  par la poste, etc…) alors que tout le monde sait qu’elle peine à rembourser ses adhérents ?

Reconnaissons quand même que la carte Labess a fière allure. Espérons qu’elle remplira pleinement le rôle auquel elle est destinée.

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