Le burn-out: Comment s’en sortir !

Le burn-out ou le burnout (mot d’origine anglaise) est une maladie qui peut toucher tout le monde : les fonctionnaires, les étudiants… et se définit comme un état de fatigue, d’épuisement et de désintérêt de toute activité.

Comment le reconnaître et l’éviter. Dr Hatem Achache nous explique  ses symptômes et comment y remédier une fois touché par cette pathologie.

Selon le psychiatre et psychothérapeute, le burn-out se définit tout d’abord comme un état de dépression, d’épuisement somatique et psychique qui est en rapport avec les conditions de travail  particulièrement épuisantes pour différentes raisons. On y distingue d’ailleurs des raisons comme la surcharge professionnelle c’est-à-dire une surcharge mentale (plusieurs tâches à effectuer, tâches exigeant une confrontation mentale excessive), une surcharge physique (des tâches physiques intenses et soutenues qui exigent un rendement particulièrement élevé), une surcharge dans le temps, comme l’allongement du temps de travail  (heures supplémentaires), un changement du rythme de travail (travail posté) et une surcharge relationnelle et émotionnelle. A tous ces éléments on ajoute une absence de gratification sinon tension relationnelle inappropriée voire harcèlement. Ces différentes causes peuvent être multiples en même temps et peuvent causer le burn-out que l’on appellait auparavant surmenage.

Le burn-out concerne aussi le milieu scolaire, les étudiants, les élèves surtout du côté temps et concentration (un effort mental particulièrement élevé qui peut concerner certaines personnes lors de certaines situations). On note par exemple les préparations d’événements importants tels que les mariages, les fêtes familiales…, ce qui provoque une charge émotionnelle, des tâches physiques multiples et une surcharge au niveau du temps (soirées …)

Quant aux symptômes de cette maladie, le médecin spécialiste en psychiatrie explique que la maladie se manifeste tout d’abord avec des troubles «instinctuels» se manifestant par des insomnies, des troubles de conduite alimentaire (boulimie ou anorexie), les troubles de l’humeur, irritabilité, nervosité, intolérance aux sollicitations (réactions de colère, colère facile…), abattement, perte de goût, perte de l’élan voire perte du plaisir, tristesse et dépression. Toujours selon notre médecin spécialiste, le burn-out est considéré comme une forme de dépression.

Hatem Achache précise encore que cette maladie professionnelle peut toucher tout le monde et que tout le monde peut vivre cela. La durée de la maladie est variable selon l’ancienneté d’exposition en nuisance et conditions qui ont induit le burn-out.

Faut-il consulter quand on est touchépar le burn-out ?

Selon Achache, généralement le burn-out est une alerte que l’individu est « au bout du rouleau ».Et cela dépend de l’intensité de la maladie. La prise en   charge des soins dépend de l’intensité et de l’ancienneté  du burn-out  qui est dû à une situation actuelle. Notons qu’il y a le burn-out chronique ou l’exposition prolongée qui aboutit à une dépression chronique. Dans les situations qui sont peu intenses (forme légère), de simples mesures d’éviction  des facteurs déclenchant la situation (les arrêts de travail  maladie).

Dans les situations les plus sévères, les simples mesures d’éviction ne suffisent pas et l’intervention médicamenteuse adaptée et appropriée peut s’avérer impérative (antidépresseurs et sédatifs).

La durée du traitement n’est pas longue. Elle dure de quelques semaines à quelques mois et il n’y a pas d’accoutumance ou d’addiction à ce genre de traitement. Il est rare d’ailleurs de trouver des situations  extrêmement graves. Les situations graves sont généralement révélatrices d’une pathologie psychiatrique plus sévère, surtout chez les jeunes étudiants (mode d’entrée à la schizophrène) 

Quant à la prévention de cette maladie, le docteur recommande tout simplement d’éviter les conditions qui amènent au beur-out (la surcharge) en ajoutant que la notion de la routine peut également mener au surmenage professionnel.

Le psychiatre ajoute enfin que, de façon empirique, la population la plus exposée au burn-out est celle des femmes actives qui ont en même temps une charge familiale et une charge de ménage  surtout les ouvrières(le syndrome de la ouardania).

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