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Ceed Tunisie : les entrepreneurs nord-africains aux aguets d’opportunités de digitalisation

La société Meta a organisé, samedi 26 février 2022 à Tunis, avec le  partenariat du Centre pour l’entrepreneuriat et le développement exécutif (Ceed) Tunisie,  un événement intitulé « La digitalisation au service de la relance économique en Afrique du Nord 2022».  Son objectif: sensibiliser les entrepreneurs  à l’importance de la digitalisation comme un atout puissant pour lutter contre l’impact du covid-19 sur leurs activités et un moyen de transformer les défis en opportunités de développement.

Lors de la conférence, Nasser Kettatni, entrepreneur et consultant digital marocain, a souligné que  d’ici deux ou trois ans, le PIB mondial sera à 25% digital, mettant l’accent sur l’impératif de mettre en place les mécanismes nécessaires et le rôle important que peut jouer le Partenariat public-privé dans ce domaine. «Avec la pandémie du covid-19, il y a eu une certaine prise de conscience de la nécessité de basculer dans le digital dans nos pays (les pays d’Afrique du Nord). Cependant, peu d’actions publiques ont été prises dans ce sens », a-t-il déploré.

Atef Loukil, directeur du développement commercial chez One Tech Bussiness Solutions, a estimé que la transformation digitale est restée « timide » dans la région de l’Afrique du Nord, malgré l’énorme potentiel inexploité que le secteur  génère. « L’investissement en matière de technologies numériques n’a pas été soutenu en Tunisie, tout au long de ces années. Nous commençons donc à avoir des dettes techniques, ce qui est de nature à compromettre la digitalisation dans le pays », a-t-il déclaré. Selon lui, certains freins inhibent, aujourd’hui, cette transformation dans la région, comme la résistance au changement numérique, la peur de la cyber-sécurité et le manque de compétences digitales. Concernant le manque de compétences dans ce domaine, le responsable des industries de services de la région Mena, chez Meta, Joachim Marciano, a rappelé que le géant américain a lancé, depuis quelque temps, l’initiative « LoveLocal » visant à promouvoir les PME de la région Mena et à les aider à relancer leurs activités dans un contexte marqué par la pandémie du covid-19. Il s’agit, a-t-il dit, d’un programme destiné à informer et éduquer les PME à la transformation digitale. Il a souligné que plus de 40 webinaires dans les trois langues (arabe, français et anglais) ont été diffusés gratuitement, sur les plateformes de Meta (Facebook et Instagram), précisant que 100 mille entrepreneurs de la région sont connectés à ces plateformes. D’après le président de Ceed Tunisie, Hichem Elloumi, Meta a déjà lancé, en octobre dernier, un programme destiné aux entrepreneurs tunisiens, baptisé «Boost with Facebook». L’objectif étant de former et d’accompagner mille PME tunisiennes aux prises avec la pandémie covid-19. Pour M. Elloumi, cette conférence, à laquelle participent 250 PME, offre l’occasion d’initier «un cadre de sensibilisation à la digitalisation, en tant que levier de relance et du développement économique».

Les Gafa pris entre

le marteau et l’enclume

Pris entre le marteau et l’enclume face au déclenchement de la guerre en Ukraine, les géants américains de la technologie sont pressés de choisir un camp, entre les appels à s’opposer à la guerre menée par Moscou et les possibles représailles du Kremlin.

Facebook s’est vu limiter son service pour avoir refusé de se plier aux demandes du Kremlin. Twitter, qui a écopé d’amendes et dont le service a été ralenti après des ordres de Moscou de supprimer certains contenus, a annoncé samedi que son réseau était «restreint pour certaines personnes en Russie».

Certains groupes, comme Meta ou YouTube, ont pris des initiatives mesurées. YouTube a suspendu la capacité des médias russes gérés par l’Etat à gagner de l’argent sur leurs plateformes. «Nous suspendons la capacité d’un certain nombre de chaînes à monétiser sur YouTube, y compris plusieurs chaînes russes affiliées aux récentes sanctions», a indiqué un porte-parole à l’AFP.

YouTube a également annoncé que l’accès à RT (ex-Russia Today) et à d’autres chaînes russes avait été limité en Ukraine, «à la demande d’un gouvernement».

Les responsables ukrainiens ont demandé de l’aide, de toutes parts, y compris à Tim Cook, P.-d.-g. d’Apple et au milliardaire Elon Musk, patron de SpaceX, qui lance des satellites internet. «Je vous supplie (…) de cesser de fournir des services et des produits Apple à la Fédération de Russie, y compris en bloquant l’accès à l’Apple Store !», a écrit le ministre ukrainien du numérique, Mykhailo Fedorov, dans une lettre publiée sur Twitter vendredi 25 février 2022. Le vice-premier ministre a aussi interpellé Elon Musk, samedi, lui demandant de fournir à l’Ukraine des stations internet Starlink. «Pendant que vous essayez de coloniser Mars, la Russie tente d’occuper l’Ukraine!», a-t-il lancé au milliardaire. Elon Musk a répondu samedi qu’un satellite Starlink, lancé la veille, était en place et que des stations au sol étaient en route pour l’Ukraine. 

Google veut limiter le ciblage publicitaire sur Android

Le géant de la technologie Google, suivant l’exemple d’Apple, veut repenser son système de ciblage publicitaire sur les téléphones et tablettes fonctionnant sous son système d’exploitation, Android. L’objectif est de limiter le partage des informations récoltées sur les usagers entre les entreprises du secteur. Toute décision en la matière aura des effets importants, dans la mesure où environ 70 % des smartphones et des tablettes dans le monde fonctionnent avec Android. Dans un message publié sur son blog, le 16 février 2022, Google précise que «le secteur doit continuer à faire évoluer le fonctionnement de la publicité numérique pour améliorer la confidentialité» réclamée par les utilisateurs et les régulateurs. La difficulté consistant à trouver un équilibre entre cet objectif et la nécessité de permettre aux annonceurs de cibler finement leurs publicités à grande échelle. Apple s’est déjà engagé dans cette voie pour tous ses smartphones et tablettes, en obligeant les éditeurs d’applications mobiles à demander aux utilisateurs s’ils acceptaient que les informations personnelles récoltées à leur propos soient partagées avec d’autres entreprises à des fins publicitaires, par exemple entre un marchand de vêtements et un réseau social. L’objectif affiché étant de mieux respecter la confidentialité des données des utilisateurs.

Le groupe assure qu’il continuera à proposer les outils publicitaires actuellement sur sa plateforme «pendant au moins deux ans», le temps d’en concevoir et tester de nouveaux. Délai qui s’allongera sans doute avant que ces modifications touchent la majorité des utilisateurs, car les nouvelles versions d’Android peuvent mettre longtemps à atteindre la plupart des smartphones. Google promet de consulter les développeurs, comme les régulateurs, et de partager régulièrement l’avancée de ses travaux.

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