L’Ordre national des avocats de Tunisie appelle à la libération de l’ancien bâtonnier Abderrazzek Kilani

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L’Ordre national des avocats de Tunisie a dénoncé les « dépassements commis par certains avocats qui ont fait irruption au bureau du bâtonnier (Brahim Bouderbala) et crié des slogans contre lui et contre les structures de la profession », considérant qu’il s’agit d’un « précédent dangereux contraire à l’éthique professionnelle ».

Dans un communiqué publié à l’issue de la réunion du conseil vendredi soir, l’Ordre des avocats estime que « ces pratiques légitiment les manquements à l’honneur de la profession et enfreignent les statuts et le règlement intérieur du métier ».

Par ailleurs, l’Ordre national des avocats de Tunisie a réitéré son refus du recours à l’émission d’un mandat de dépôt contre l’ancien bâtonnier des avocats Abderrazzek Kilani (qui comparaît devant la justice militaire), appelant à sa libération.

L’Ordre des avocats réaffirme « ses positions précédentes rejetant par principe la comparution des civils devant les tribunaux militaires », tout en imputant la responsabilité politique et morale aux partis politiques « qui ont maintenu, durant toute une décennie, des lois et décrets d’exception en violation totale aux droits et libertés fondamentales ».

Rappelant les constantes de la profession d’avocat, l’Ordre national des avocats dit se « tenir à égale distance de toutes les parties politiques et à l’écart des tiraillements et des querelles politiques ».

Le juge d’instruction près le Tribunal militaire de première instance de Tunis avait émis, le 2 mars, un mandat de dépôt contre l’ancien bâtonnier des avocats, Abderrazek Kilani, membre du comité de défense du député Noureddine Bhiri.

Kilani est poursuivi pour des faits commis le 2 janvier devant l’Hôpital Menzel Bouzelfa, à Bizerte, où Bhiri était hospitalisé.

Il est notamment accusé de « participation à un attroupement de nature à troubler l’ordre public », « de s’opposer à l’exécution d’une loi », « d’outrage à un fonctionnaire public » et « d’incitation des forces de sécurité à la rébellion ».

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