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Huile végétale subventionnée : L’approvisionnement sera assuré d’ici 25 jours

Selon Jamel El Oref, trésorier du Groupement professionnel des conditionneurs de l’huile alimentaire végétale subventionnée relevant de la Conect, qui a intervenu sur les ondes d’Express FM, « le ministère du Commerce a fourni les quantités nécessaires d’huile végétale subventionnée dans les délais convenus. Environ 12.000 t d’huile végétale vont alimenter le marché d’ici 25 jours, outre les 7.000 t qui ont été récemment injectées sur le marché et les 6.000 t qui seront disponibles à la fin du mois courant ». El Oref a, lors de son intervention, demandé aux citoyens à éviter l’empressement assurant que l’approvisionnement reprendra son rythme de croisière si ce produit ne fait pas l’objet de monopole et de spéculation. Il a également précisé que « les quantités promises par le ministère du Commerce seront suffisantes pour mettre fin à la crise de pénurie de l’huile végétale, pour peu que l’Etat renforce ses efforts déployés pour lutter contre ceux qui pratiquent le monopole et la spéculation ». D’après lui, la crise de pénurie de l’huile végétale subventionnée sera bientôt dépassée.

Ridha Chkoundali : Les Etats exposés à la faillite sont incapables de rembourser leurs anciennes dettes… »

« Les pays débiteurs qui orientent les crédits vers des objectifs autres que l’investissement, qui réalisent des taux de croissance inférieurs aux taux d’intérêt, qui consomment plus qu’ils ne produisent, sont des pays qui courent bel et bien le risque de faillite », ce sont les conditions qui peuvent contribuer la faillite de certains pays selon l’universitaire, Ridha Chkoundali. L’économiste avait intervenu sur les ondes d’une radio, et ce, à l’issue de la faillite de l’Etat et de la Banque centrale du Liban. D’après ses propos, « les Etats exposés à la faillite se retrouvent incapables de rembourser leurs anciennes dettes et recourent à l’endettement intérieur en épuisant la liquidité du marché financier. Ce qui aboutit à une hausse énorme des prix et par conséquent à l’effondrement de l’économie, à l’instar du Liban qui est dépourvu de tissu économique ». Il a déclaré qu’également, le tissu économique tunisien traverse de grandes difficultés et se trouve paralysé. « La Tunisie pourrait se trouver dans une situation qui se rapproche de celle du Liban si des mesures incitatives à l’investissement ne sont pas prises », a-t-il annoncé. Selon lui, le Liban n’a pas de ressources en devises, excepté les transferts de sa diaspora. Il a rappelé que « les transferts de la diaspora tunisienne ont sauvé l’économie nationale ces derniers temps durant la crise sanitaire ». Il a déclaré par ailleurs que « l’économie tunisienne a de grands potentiels par rapport à l’économie libanaise. Or, tous ses potentiels sont actuellement bloqués ». Mais il a mis en garde contre la poursuite de ce blocage en Tunisie. Il a insisté sur les mesures urgentes annoncées par le gouvernement pour dynamiser l’économie et qui doivent être explicitées davantage pour qu’elles soient applicables et aussi réalisables. « Le climat politique n’est pas propice pour aller plus loin dans cette démarche de réforme économique », a-t-il assuré.

Ocde : L’économie tunisienne sous la loupe

L’Ocde vient de publier une étude économique consacrée à la Tunisie. Selon cette étude, l’accélération des réformes structurelles sera la clé pour que la Tunisie se remette complètement de la récession de la covid-19, surmonte les vulnérabilités économiques et améliore le niveau de vie de tous. Suite à  l’augmentation des prix des matières premières observée depuis le début de la guerre en Ukraine et les nouvelles variantes potentielles de la covid-19, qui pourraient ralentir la reprise et exacerber les problèmes structurels, l’étude recommande qu’à court terme, il est très important d’accroître le taux de vaccination, de continuer à apporter un soutien aux plus vulnérables et de lever les incertitudes politiques. A plus long terme, les réformes devraient viser à améliorer le climat des affaires, ainsi que l’enseignement, la formation professionnelle et les politiques actives du marché du travail. Il sera également essentiel pour améliorer la note de crédit du pays et réduire sa vulnérabilité financière, de garantir la stabilité macroéconomique, qui est menacée par le niveau élevé des déficits budgétaires et de la balance des paiements ainsi que de l’encours de la dette, et par la montée de l’inflation. Selon l’étude, le PIB devrait se redresser lentement, tandis que l’inflation pourrait s’accélérer en 2022 sous l’effet de l’évolution de prix sur les marchés mondiaux des matières premières, des goulets d’étranglement au niveau des chaînes d’approvisionnement et des tensions salariales dans le secteur public. Compte tenu des pressions inflationnistes, il est important de s’abstenir de financer le déficit budgétaire par création monétaire et de préparer le passage à un ciblage de l’inflation. Pour assurer la reprise, ladite étude recommande une stabilité politique, l’achèvement de la transition institutionnelle en Tunisie et la consolidation des fondements de la bonne gouvernance et de l’Etat de droit. L’étude de l’Ocde recommande également de contenir la masse salariale du secteur public, de réformer les entreprises publiques et le système de subventions et d’améliorer l’intégrité et le respect des obligations fiscales…

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