Le CA se rebiffe : Sur le chemin de la rédemption

Une prestation gagnante, mais poussive. Le Club Africain en a fait sa spécialité cette saison…

Face à l’ES Zarzis, avant-hier, le CA s’est donc imposé d’une courte marge, alors qu’il était en supériorité numérique durant une heure de jeu. Forcément, c’est un sujet à interprétation, même si, au final, le CA s’en tire à bon compte. Gagner avec un « matelas confortable », voilà ce qui est demandé et espéré par les fans clubistes. Des fans qui ne veulent plus se faire des frayeurs quand l’équipe tient le bon bout. Dimanche donc, dans un stade Abdessalem-Kazouz plein et quelque peu hostile aux hommes de Montassar Louhichi, ces derniers ont commencé par poser le pied sur le ballon et inquiéter d’entrée le gardien adverse. Sans faute de concentration durant un gros quart d’heure, les Clubistes ont fini par atteindre un adversaire qui a ensuite  évolué à dix, tout en révisant son plan de jeu au passage. Le scénario quasi-idéal pour un CA qui n’a cependant pas su composer avec cet avantage. Au final et encore une fois, le CA prend la fâcheuse habitude de lier victoire et frustration. Pourquoi ? Parce que le CA décroche de nouveau  un succès étriqué sur un score qui ne reflète absolument pas l’emprise qu’il a eu sur le match. Comme tant de fois cette saison. Comme toujours, sommes-nous amenés à constater ! 

Miroir aux alouettes

Rien qu’une fois, nous aimerions que le CA montre les muscles quand la réussite est au rendez-vous. Rien qu’une fois, l’on voudrait que l’équipe se libère quand les circonstances sont favorables et l’aubaine à saisir. Concrètement, cela s’explique notamment par cette suffisance et cette vanité, même quand les planètes sont alignées ! Le CA marque, puis patatras, au lieu d’accélérer, il se contente de gérer, quitte à galérer vers la fin. Et à force de jouer petit bras, le CA pourrait bien le regretter un jour ou l’autre. Bref, il y a de quoi se bercer d’illusions tantôt, et il va falloir maintenant rompre avec ce vieux scénario, ce story-board, vu et revu face à l’ESZ récemment. En clair, ça  arrive un peu trop souvent au CA d’avoir du mal à repartir suite à l’ouverture du score, et à s’imposer d’une courte tête au final.

Voilà pour le volet « principale défaillance collective » face à Zarzis, mais ne soyons pas trop exigeants tout de même avec un onze qui enchaîne. On a ainsi pu en douter par le passé, mais le CA semble bel et bien sur le chemin de la rédemption, et son second succès de rang est là pour témoigner de ses ambitions en cette fin de première phase. Face à une équipe réputée pour sa capacité à faire déjouer ses adversaires, le CA a su contenir, puis engager, percer, marquer, ne pas craquer et gagner. L’ESZ est ainsi tombée dans le piège tendu tel un miroir aux alouettes, le leurre parfait. Dimanche cependant, pour le Club de Bab Jedid, tout ne fut pas parfait, loin de là, certes, mais le CA gagne en fin de compte, même s’il gagne petit. La victoire au minimum syndical, mais la victoire quand même. Les trois points sont là et c’est bien l’essentiel, même si le bilan comptable est différent du visage montré sur le terrain.

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