La justice transitionnelle et les chambres spéciales pointées du doigt : «1.200 cadres et agents sécuritaires risquent de lourdes peines de prison»

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Plus d’une cinquantaine de retraités de la boîte sécuritaire se sont donné rendez-vous le jour de la décoration de leurs collègues au Palais de Carthage. Parmi ces contestataires, de très hauts cadres qui sont toujours sous le couperet de la justice transitionnelle et des tribunaux spéciaux.

Ils ont choisi le jour de la célébration du 66e anniversaire des Forces de sécurité intérieure pour organiser un rassemblement de contestation lundi 18 avril, au Mémorial des martyrs à proximité du ministère de l’Intérieur à Tunis.

Plus d’une cinquantaine de retraités de la boîte sécuritaire se sont donné rendez-vous le jour de la décoration de leurs collègues au Palais de Carthage. Parmi ces contestataires, de très hauts cadres qui sont toujours sous le couperet de la justice transitionnelle et des tribunaux spéciaux. A ce dernier dossier épineux, s’ajoutent des revendications inhérentes au non-versement de certaines primes

Dans un communiqué publié par l’association Amal, qui regroupe les retraités du ministère de l’Intérieur, on déplore la comparution devant les chambres spéciales de sécuritaires à la retraite ou encore en activité en ce jour de commémoration de la fête des Forces de sécurité intérieure. 1.200 cadres et agents sécuritaires risquent de grandes peines de prison dans le cadre d’une justice transitionnelle qui a expiré et qui a tenté de diaboliser les sécuritaires et n’a pas respecté les droits les plus élémentaires des accusés. Un mémorandum a été par ailleurs adressé suite à cette contestation au ministre de l’Intérieur en vue de mettre fin à ce qui a été qualifié d’injustice.

Pour rappel, la coordination des avocats de la justice transitionnelle avait annoncé en mai 2021 que les chambres spéciales n’ont plus de légitimité constitutionnelle, tout en soulignant que leurs clients refusent de se présenter devant ces chambres et ont décidé de boycotter les audiences. Les juges sont appelés à respecter la Constitution, évoque la coordination.

Endettés jusqu’au cou, les retraités de la police n’arrivent plus à joindre les deux bouts, comme par ailleurs la majorité des Tunisiens, et ce, en raison de la détérioration de la situation économique du pays depuis une décennie et le surendettement de l’Etat. A cet effet, les contestataires ont rappelé la nécessité de régulariser les pensions des sécuritaires en application de la loi 2007-43 du 25 juin 2007 modifiant et complétant les lois régissant les pensions servies au titre des régimes de retraite, et l’application du décret gouvernemental datant de 2016 se rapportant à certaines primes.

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