Discussions Tunisie-Fonds monétaire international : Sur la bonne voie

• La  directrice générale du FMI est convaincue que les rapports entre la Tunisie et le Fonds sont bons
• Du côté du FMI, on espère conclure les discussions sur un ton positif
• La Banque mondiale appelle à ce que les réformes envisagées par la Tunisie soient vite concrétisées

Entre le Fonds monétaire international (FMI) et la Tunisie, les discussions vont bon  train, en dépit des rumeurs en tous genres et des analyses savantes de certains experts autoproclamés ayant la science infuse avançant qu’il est très difficile que le Fonds accepte d’accorder à notre pays les quatre mille millions de dinars que le gouvernement lui demande en vue de financer le budget de l’Etat pour le compte de 2022.

La bonne nouvelle selon laquelle «les discussions FMI – délégation tunisienne progressent bien» est  parvenue de la part de la directrice générale du Fonds, Kristalina Georgieva.

En effet, dans une déclaration médiatique à Radio Mosaïque, Mme Georgieva souligne : «Les rapport entre le Fonds et la Tunisie sont bons».

Elle ajoute : «Nous avons initié des discussions techniques et nous les continuerons cette semaine avec la délégation tunisienne».

La délégation tunisienne aux réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale vient de présenter au Fonds «un  programme de réformes» sur la base duquel les responsables du FMI décideront d’accorder à la Tunisie les crédits qu’elle sollicite.

Ce programme sera examiné avec tout le sérieux requis par le FMI. C’est ce que laisse entendre la directrice générale du Fonds en déclarant : «Nous devons pour notre part comprendre tous les paramètres de ce programme».

Et même si elle ne révèle pas la nature des paramètres du programme des réformes que la Tunisie envisage d’entreprendre afin d’inciter le Fonds à avaliser ses demandes, Mme Georgieva n’hésite  pas à faire valoir sa volonté de voir les négociations Tunisie-FMI couronnées de succès, dans le sens de répondre positivement aux doléances de la Tunisie et de voir les réformes qu’elle voudrait concrétiser bénéficier de l’appui des responsables du Fonds.

Il faut concrétiser vite

Et ces bonnes dispositions exprimées par la Tunisie d’être saluées par la Banque mondiale par la voix de son vice-président pour la région Mena, Farid Belhaj.

A l’issue d’une rencontre qu’il a eue avec M. Samir Saied, ministre de la Coopération, M. Belhaj a notamment fait valoir que «les perspectives de coopération de la Tunisie avec la Banque mondiale sont excellentes».

Mais pourquoi qualifie-t-il ces perspectives d’excellentes ?

«Tout simplement, précise-t-il, parce que les réformes que la Tunisie se propose de concrétiser sont, à même de renforcer les incitations à l’investissement et à libérer le secteur privé».

Et sans être un grand expert ou stratège comme certains ont réussi à l’enraciner auprès de nombre de médias, on peut comprendre que Farid Belhaj parle de la volonté affichée par le gouvernement tunisien d’accorder ce coup de pouce nécessaire tant attendu et revendique au secteur privé pour qu’il sorte de sa torpeur et participe activement à la relance de la machine économique en panne depuis voilà plus d’une décennie.

Idem pour le climat général des investissements aussi bien tunisiens qu’étrangers qui ont grand besoin de nouvelles incitations encourageant les investisseurs, les promoteurs et surtout les jeunes lanceurs de projets à prendre confiance en la Tunisie, en le savoir-faire de ses compétences et en la capacité de son produit national et de ses entreprises à s’imposer où à retrouver leur positionnement, d’abord, sur le marché national puis à reconquérir, dans une seconde étape, les marchés étrangers où ils bénéficient d’une présence remarquable et remarquée.

Toutefois, Farid Belhaj ne se contente pas des déclarations élogieuses. Saluant «des intentions affirmées par la Tunisie et les réformes qu’elle promet de mettre en exécution», il attire l’attention sur la nécessité absolue de la concrétisation immédiate de ces intentions et promesses.

Il le dit avec la franchise et l’audace des experts qui ne reculent jamais devant les réalités : «Il faudrait que ces intentions soient vite concrétisées».

En plus clair, l’heure n’est plus aux tergiversations, ni aux déclarations contradictoires des uns et des autres, ni aux conditions ou caprices de ceux qui considèrent que le salut de la Tunisie dépend de leur consentement à soutenir les réformes exigées par les bailleurs de fonds internationaux dont en premier lieu le FMI et la Banque mondiale.

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