Ennahdha dénonce une « grave régression » de la scène médiatique depuis le 25 juillet

Le Mouvement Ennahdha a dénoncé, mardi soir, une « grave régression de la scène médiatique en Tunisie depuis le 25 juillet, date du coup d’État contre la Constitution ».

Dans un communiqué publié à l’occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, Ennahdha affirme que cette dégradation est « confirmée par le récent rapport de Reporters sans frontières, qui impute la chute de la Tunisie au classement mondial de la liberté de la presse aux mesures exceptionnelles annoncées par le président Kaïs Saïed le 25 juillet 2021. »

Le parti considère que cette situation « menace d’anéantir tous les acquis obtenus par le secteur des médias, de revenir à la censure, aux poursuites sécuritaires et à l’emprisonnement des journalistes, et de rétablir les pratiques de la dictature qui a mis la main sur les médias pour les instrumentaliser dans la propagande et la désinformation au service du projet de pouvoir individuel absolu ».

Ennahdha réaffirme sa « solidarité avec les revendications légitimes des professionnels des médias publics et privés » et « le rejet de toutes les tentatives d’assujettissement des médias à travers des décrets parachutés et la marginalisation des structures du secteur ».

La communauté internationale célèbre chaque 3 mai la Journée mondiale de la liberté de la presse. Le slogan de cette année est « Le journalisme sous l’emprise du numérique ».

Selon le classement mondial de la liberté de la presse publié ce mardi par Reporters sans frontières, la Tunisie a perdu 21 places, passant de la 73e à la 94e place sur 180 pays.

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