Le CSS ramène un point de Sousse : Un nul frustrant…

Les Sfaxiens ont laissé passer une belle occasion, après un match très disputé, de s’octroyer les trois points d’un succès  très important pour le capital points et la suite du parcours.

Dans le camp des Sfaxiens, il faut le dire, on avait tellement peur, on craignait même le pire avant d’affronter une Étoile, auréolée d’un large et beau succès aux dépens de l’Usbg, mise en confiance et retrouvant de surcroît son arène, le Stade Olympique de Sousse rénové, et son public, assoiffé depuis plus de trois ans de matches à domicile. Surtout que sur la ligne de touche, il y avait comme coach principal Karim Delhoum pour suppléer Nabil Kouki qui aura à purger deux matches d’interdiction de banc. Mais le début de match époustouflant des Noir et Blanc va balayer toutes ces craintes et nous rappeler ,même par intermittence, le grand CSS des grands jours. Onze minutes de jeu et déjà un premier tête-à-tête idéal de Aymen Harzi avec le portier Ali Jemal qui aurait dû être conclu par un premier but tout fait. Une première alerte pour la défense sahélienne qui peinait et notamment sa charnière centrale Boughattas- Jemmali qui va s’incliner, une minute après, sur une belle percée de Walid Karoui, bien lancé par le vétéran Chadi Hammami toujours dans l’intervalle, et concéder un but synonyme de douche froide qui ne va pas lui faciliter la tâche après. Sur le banc de touche, le coach Lassaâd Chebbi n’y a vu que du feu et resta longtemps assommé et sans réaction pour redresser la barre. Karim Delhoum, lui, jubile en silence. Cette belle entrée en matière des siens a été au-delà de toutes ses espérances. Surtout qu’un beau trio comme Ben Ali – Ghram – Hamrouni était obligé de déclarer forfait pour ce match- clé. Les remplaçants d’un jour n’ont pas démérité et principalement un Ghaith Mâaroufi, l’ancien enfant prodige de Jendouba, qui a été auteur d’une prestation de choc comme  latéral droit. Le CSS, avec le vent en poupe après une ouverture du score assez prématurée et amplement méritée, va continuer à serrer l’étau sur une ESS complètement déboussolée jusqu’à l’étouffement. «Cette belle première mi-temps était notre temps fort et il est dommage qu’on n’en n’ait pas profité pleinement et accentué notre avantage», avoue le coach sfaxien avec beaucoup d’amertume après le match. «Pour n’avoir pas tué une partie qui était à notre portée et ne pas avoir signé une large victoire durant cette période assez favorable qui nous tendait les bras, nous l’avons payé en début de la seconde période en concédant le but du nul. Car, physiquement, il faut l’avouer,  nous n’avions pas assez de ressources et d’énergie pour revenir à la charge et reprendre le dessus. Vraiment, c’est très dommage».

La responsabilité de Dahmen

Effectivement le but de l’égalisation de l’Étoile signé Yassine Amri ( 64’) a fait très mal et à causé d’énormes dégâts sur le plan mental. Une action qui semblait anodine et une frappe soudaine très appuyée a pris de court le gardien Dahmen dans un angle qu’il aurait dû anticiper et empêcher le ballon de lui filer sous les bras pour aller mourir dans ses filets. Certes, ce genre de ballon- poison n’était pas facile à stopper, mais le destin d’un grand gardien c’est d’être présent au moment où on a besoin de lui pour raviver la flamme de ses coéquipiers qui menaient une dure et âpre bataille sur le terrain pour maintenir leur avance et endiguer les assauts rageurs d’une Étoile revenant dans le match sans être toutefois très dangereuse dans la surface de réparation. «Ce but nous a coupé l’herbe sous les pieds, continue d’avouer, déçu, Karim Delhoum. Notre problème principal, c’est le physique car nous ne sommes pas encore en mesure de tenir pendant 90 minutes avec toutes les interruptions d’entraînement et perturbations que nous avons connues avant cette phase du Play-Off. Et ça influe énormément sur la concentration et le mental. Comme ce but de la défaite concédée face à l’Espérance dans les dernières minutes. Il nous faut du temps pour remédier à ça et monter en puissance mais le problème c’est qu’on n’a pas assez de temps. Déjà samedi, nous avons rendez-vous avec une Usbg qui jouera son va-tout et sa dernière chance avant de sombrer dans la queue du classement. Si on s’en sort bien, ce sera une véritable chance pour nous de remonter la dure pente». Après ce point du nul bien mérité aux dépens d’un adversaire de gros calibre qui a joué à domicile et qui a bénéficié d’un soutien sans faille de ses fans mais qui n’arrange pas toutefois les affaires des Sfaxiens, la victoire, samedi, est donc impérative pour rester dans la course pour le titre. Au vu de cette première mi -temps contre l’Étoile et avec ce nouvel état d’esprit qui anime le groupe grâce au travail et à l’empreinte d’un Nabil Kouki qui sait bien mettre en confiance des joueurs, la plupart assez jeunes, et en tirer le maximum au niveau abnégation sur le terrain et dépassement dans l’effort, l’optimisme pour un sursaut décisif à temps des Jaune et Noir ne peut qu’être de mise.

crédit photo : © Mokhtar HMIMA

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