Le président de la Fthb, Mourad Mestiri, a annoncé avant-hier, la nouvelle : le sélectionneur Toni Gerona ne sera désormais à la disposition du sept national qu’à la veille d’une compétition officielle !
Cette formule de vacation si chère aux Français aura, précise M. Mestiri, un double avantage, à savoir :
– Primo : l’Espagnol, recruté par le club français de Chartres, sera ainsi tout près de nos internationaux évoluant dans l’Hexagone et en Europe, en l’occurrence Mohamed Essoussi, Wael Jallouz, Oussama Hosni, Marouène Chouiref, Aymen Toumi, Makram Missaoui, Kamel Alouini, Amine Bennour, Jihad Jaballah et Wassim Hlal qui constituent l’épine dorsale du sept national et l’essentiel de sa force.
– Secundo : cette nouvelle formule permettra automatiquement la réduction des charges financières du contrat initial de M. Gerona dans lequel étaient inclus le salaire (6 mille euros), l’hébergement, la voiture de fonction et ses frais, ainsi que les billets d’avion personnels.
Le début de la fin d’un mariage ?
Toujours selon le nouveau contrat, le sept national sera, durant les premières étapes de la préparation que sautera M. Gerona, confié à son adjoint actuel Amor Khedhira qui s’occupera des joueurs locaux, tout en restant en contact permanent avec son patron ibérique.
Maintenant que la nouvelle formule a été entérinée par la tutelle, en dépit du tollé qu’elle a provoqué, nul ne sait si la fédération a, dans cette trouvaille, tiré le bon numéro ou opté pour le mauvais choix. Certes, cette «première» dans l’histoire de notre handball n’a rien de particulièrement bizarre, étant donné qu’elle est largement suivie dans le temple mondial n°1, à savoir la France. Mais il est à craindre qu’elle ne fasse pas long feu dans nos murs, et cela pour la simple raison que M. Gerona n’a pas cessé, au lendemain du dernier Mondial, de penser à la démission.
Et, dans son cercle intime, il ne s’en cachait pas. D’abord, parce qu’il était visiblement outré par la vague de critiques médiatiques qui le prenait pour cible, à travers la contestation de sa compétence et de son bilan. Ensuite, parce qu’il se sentait de plus en plus abandonné par les entraîneurs des clubs avec lesquels le courant ne passe presque plus, pour diverses raisons. Enfin, pace que les ponts d’or que ne cessaient de lui offrir des clubs d’Europe et surtout du Golfe lui ont fait tourner la tête. La preuve est qu’il a fini par succomber à celui de l’équipe française de Chartres (1ère division). Pour toutes ces raisons, nous estimons que l’expérience tunisienne de M. Gerona est menacée d’effondrement et de rupture, et qu’elle a désormais entamé le début de sa fin. Qui vivra verra !
Mohsen ZRIBI