Après une semaine difficile sur le plan émotionnel, les Clubistes se déplacent à Sfax avec pour mission de récupérer les points qu’ils n’ont pas su prendre à Monastir et à Radès.
Tirer les marrons du feu : c’est ce à quoi doit s’atteler le CA cet après-midi dans l’enceinte du Mhiri face à un CSS, dos au mur et en besoin pressant de points. Tirer donc profit de son déplacement à Sfax puisque le lendemain, l’EST et l’ESS vont croiser le fer. Voilà l’urgence pour un CA qui doit évoluer avec du caractère et de la rage même contre les coéquipiers de Khazri. Récemment en maîtrise à Radès face au leader, le CA de Montassar Louhichi a proposé un 4-2-3-1 qui a quelque peu muselé et même acculé parfois l’EST. Sauf que, pour gagner, il faut mettre le ballon au fond des filets. Et là, tout au long du match, les Clubistes se sont compliqué la tâche contre un adversaire qui n’a pas lâché le morceau. Tout est donc à faire et à refaire pour le CA, dès aujourd’hui à Sfax face à un adversaire qui a enchaîné sa seconde sortie à domicile après avoir été tenu en échec par l’USBG récemment.
Une hirondelle ne fait pas le printemps
Un revers, une victoire et un nul : le bilan clubiste est jusque-là insuffisant pour un prétendant. Tout comme face à l’EST, si, sur le terrain, les Clubistes s’expriment mieux, surtout au milieu où l’excellent Ahmed Khélil a retrouvé tout son mordant et du punch à revendre, l’attaque est encore famélique avec un seul but marqué jusque-là. Certes, du point de vue plan de jeu, le fait que Ghandri avance d’un cran et retrouve son poste de prédilection a apporté de la profondeur au jeu. Mais une hirondelle ne peut à elle seule faire le printemps clubiste, même si avec l’appliqué Azouni, l’entrejeu clubiste s’affirme mieux depuis quelque temps. Grosso modo, toujours à l’entrejeu, il a manqué au CA cette activité débordante de Rodrigue Kossi, une sentinelle inépuisable, qui, grâce à son intensité, libère les autres milieux des tâches ingrates. Aujourd’hui, les Clubistes n’ont donc plus le choix. Il va falloir sortir le match parfait face au CSS dans son fief, et surtout marquer, encore et encore, tout en espérant tenir à terme un résultat. Un CA à la relance qui comptera sur l’apport du trident Chamakhi-Hamdi Lâabidi–Zouheïr Dhaouadi pour faire la différence en attaque, alors que, derrière, Bedoui, Abderrazak, Skander Lâabidi (voire aussi Ghandri s’il glisse à nouveau dans l’axe) devront s’appliquer à mettre sous l’éteignoir des avants adverses qui savent pertinemment que c’est le match de la saison, pour se relancer ou s’enliser…
