Echos d’Afrique

Forum africain sur l’investissement et le commerce : l’Oaida appelle au renforcement de la coopération arabo-africaine 

Le président de l’Organisme arabe pour l’investissement et le développement agricole (Oaida), Mohamed Bin Obaid Al-Mazroui, a appelé récemment, à Alger, au renforcement de la recherche d’opportunités d’investissement entre les pays arabes et africains dans tous les domaines, notamment dans l’agriculture et le commerce pour accroître le volume des investissements.Lors de son intervention dans le cadre des travaux du 8e Forum africain sur l’investissement et le commerce, organisé à Alger par le Centre arabo-africain d’investissement et de développement (Caaid), M. Al-Mazroui a expliqué que l’Oaida œuvrait à «l’augmentation des investissements agricoles de manière à permettre une utilisation optimale des ressources agricoles et financières et des compétences scientifiques et leur exploitation au profit des peuples arabes et africains».

A cet égard, M. Al-Mazroui a invité tous les investisseurs et les institutions de développement et de financement africains, arabes et internationaux à examiner «les opportunités d’investissement disponibles dans tous les domaines qui servent le secteur agricole et renforcent les échanges commerciaux entre les pays arabes et africains».

Accord de coopération entre le ministère de l’Economie et des Finances du Maroc et la Boad

La ministre de l’Economie et des Finances  du Maroc, Nadia Fettah, et Serge Ekue, président de la Banque Ouest Africaine de Développement (Boad), ont signé un Mémorandum d’Entente visant à consolider et promouvoir les relations de coopération entre le Maroc et la Boad, Institution de financement du développement de l’Uemoa.

Ce Mémorandum d’Entente marque une étape majeure dans les relations de coopération entre le Maroc et la Boad, et confirme l’engagement continu du Royaume du Maroc en faveur du développement des pays de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, conformément à la vision du pays en matière de promotion de la coopération Sud-Sud. Il donnera aussi davantage de visibilité aux opérateurs marocains désireux d’explorer le potentiel économique considérable que présente la région de l’Uemoa, tout en faisant bénéficier les pays de la région de l’expertise et du savoir-faire marocains dans les domaines d’activité de la Boad.

Pour le président de la Boad, «l’excellence des relations de coopération entre les deux institutions vient ainsi se renforcer à travers un nouveau chapitre qui s’ouvre par la signature de ce Mémorandum d’Entente pour le grand bénéfice des populations des zones d’intervention. Dans cette optique, le Maroc et la Boad instaureront un cadre d’échanges et définiront périodiquement leur programme de travail dans les domaines des infrastructures, de l’énergie, de l’agriculture et la sécurité alimentaire, du logement, y compris l’habitat social et le tourisme, de la santé et l’éducation ainsi que le financement des micros, petites et moyennes entreprises (Mpme) et les jeunes porteurs de projets».

La signature du Mémorandum d’Entente susvisé permettra d’offrir des opportunités d’affaires et d’investissement importantes pour les opérateurs économiques marocains dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest, notamment à travers un meilleur accès à l’information autour du pipeline, des projets potentiels et l’accompagnement des équipes de la Boad.

Adoption des cryptomonnaies par la Centrafrique

Le régulateur du secteur bancaire en zone Cemac a pris une première mesure à l’encontre du processus visant à faciliter la circulation des bitcoins en République centrafricaine. La situation reste toutefois assez complexe pour la communauté.

La Commission bancaire d’Afrique centrale (Cobac), l’institution à travers laquelle la Banque centrale commune aux pays de la Cemac (BEAC) régule les activités de banque, a pris une première mesure pour contrer l’adoption par la République centrafricaine des cryptomonnaies comme instrument des échanges à côté du franc CFA, la devise officielle de cette sous-région.

« Il est interdit aux établissements assujettis ainsi qu’à leurs partenaires techniques dans le cadre des services de paiements d’échanger ou de convertir, de régler ou de couvrir en devise ou FCFA, les transactions relatives aux cryptomonnaies ou ayant un lien avec celles-ci », peut-on lire dans la note de l’institution.

Les autres interdictions concernent la détention à titre propre ou de garantie, ou encore la comptabilisation des cryptoactifs comme contrepartie sur le plan comptable. Cette décision rendra plus difficile l’application de la loi sur les cryptomonnaies adoptée récemment par la Centrafrique qui reconnaît l’utilisation des bitcoins, et autorise sa convertibilité à la monnaie qui a cours légal sur son territoire.

L’option prise par la Centrafrique ouvre une crise sans précédent pour l’union monétaire d’Afrique centrale, d’autant que la présidence de l’instance et le conseil d’administration de la Banque centrale sont actuellement entre les mains de ce pays membre. Le pays ne manque pourtant pas de raisons à adopter le bitcoin. Il est celui qui reçoit le moins de ressources monétaires dans la sous-région.

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