A bien des égards, on est aujourd’hui dans un environnement d’excès, de dépassements, voire de dérèglements. Le show continue comme aux premières années post-révolution et le Tunisien est témoin du naufrage de la gouvernance, du renoncement et de la démobilisation de ceux qui ont été parachutés aux différents postes de responsabilité.
La banalité, le populisme, la platitude et la bassesse prennent chaque fois une nouvelle tournure, tout particulièrement lorsque des responsables s’adonnent à des pratiques écœurantes et surtout indignes de la fonction dont ils assurent la responsabilité. Les dérapages, les manquements et les excès inspirent beaucoup d’inquiétude sur la gestion des affaires des citoyens. Une gestion évoluant dans le sens contraire aux bonnes habitudes, à l’éthique et aux valeurs.
L’apparition déshonorante du délégué de Boumhel en tricot de corps et en short lors d’une dispute avec une citoyenne montre que la déchéance et l’avilissement ont atteint un point de non-retour dans la Tunisie post-révolution. Pareille dégradation d’un responsable accomplissant son travail constitue un délit grave. La persistance des actes et des faits de ce genre confirme l’idée que la Tunisie est bien touchée par la médiocrité. A l’heure où le pays aspire à se relever dans un contexte social, économique et politique plus que jamais difficile et contraignant, il est regrettable de constater que les postes de responsabilité ne soient plus confiés à ceux qui les méritent, qu’ils s’encombrent de personnes majoritairement insignifiantes et bruyantes, que la décadence s’intensifie, qu’elle se transforme en incitation au désordre et à l’abandon pour finalement mettre entre parenthèses tout ce qui est important et tout ce qui est déterminant pour les Tunisiens et les Tunisiennes. Il semble d’ailleurs entendu que les valeurs de la compétence et toute la signification qui s’y rattache n’ont plus de sens et de raison d’être ni pour les responsables en question, ni pour ceux qui les ont nommés.
C’est à différents niveaux qu’il faudrait aujourd’hui craindre les dépassements qui dénaturent les fonctions et les responsabilités. Là est sans doute le danger actuel qui guette la Tunisie. Les médiocres ont pris le pouvoir, tout particulièrement à travers des comportements abusifs et l’immoralité.
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