Billet: Quand la FTF massacre la langue de Molière !

L’incompétence, l’inaptitude, pour ne pas dire la médiocrité, ont une fâcheuse tendance à se robotiser dans les communiqués de presse et la communication de la Fédération tunisienne de football. L’expansion des erreurs, en  même temps que leur propagation, suivent un raisonnement tout aussi désagréable que regrettable. Pitoyables, irresponsables, les termes et les qualificatifs utilisés s’entrechoquent. Ils résonnent dans la caravane qui suit un mouvement de massacre généralisé de la langue française. C’est ainsi que pour assurer une information continue et instantanée des péripéties du match qui a opposé hier la Tunisie au Chili, et au lieu d’écrire mi-temps, les responsables de presse  ont publié une photo avec le mot «mi-tamps» !

Il faut dire que ce n’est pas la première fois que la FTF et ses responsables de presse tombent aussi bas. C’est, malheureusement, le constat qui ne cesse de retenir l’attention au sein d’un service miné par une dénaturation  pratiquement existentielle et dans lequel se profilent les signes et les marques  de l’incompétence, du dérèglement. Ou encore de la décomposition !

Sur les détails, il y a lieu de déduire que le service de presse ne connaît pratiquement rien, non seulement de la langue française, mais du jargon du football. Nous sommes aujourd’hui dans le regret de constater et de reconnaître que le fossé qui sépare ce qui est demandé de ce service par rapport aux valeurs, par rapport à l’authenticité de son rôle et à sa conformité, n’a jamais été aussi grand, aussi large, aussi inquiétant. Beaucoup de responsables médias sont passés par là. Nous en avons côtoyé des bons et des moins bons. Mais jamais les manquements et les dérapages n’avaient inspiré autant d’inquiétudes. Notamment à travers  la manière dont l’image de la FTF est gérée et sa crédibilité sauvegardée. L’instance fédérale n’a plus vraiment ni les personnes, ni les compétences, ni les profils qui font vraiment honneur à la mission dont ils sont investis.

D’un manquement à l’autre, d’une dérive à l’autre, on ne mesure plus les  déformations aussi bien dans les discours que dans  les attitudes.

Force est de reconnaître, en effet, qu’un autre environnement, qu’un autre monde sportif est en train de naître à la FTF. Celui qui accrédite l’image de responsables médias défaillants, qui abaissent la vocation dont ils sont investis par des actes, dont la Fédération risque de ne plus se relever.

Ce serait malheureusement  une illusion de s’attendre à une prise de conscience de la part de ceux qui n’arrêtent pas de surprendre par les fausses évidences, les dérapages dans tous les sens et l’incapacité de se réhabiliter. Le service média de la FTF n’en est pas à sa première bourde. Parachuté dans un environnement qui ne lui appartient pas et surtout par une reconversion dont on ignore l’origine, et encore moins le sens et l’utilité, son premier responsable, qui est censé donner l’exemple, est loin d’être l’homme qu’il faut à la place qu’il faut.

Ce n’est pas nouveau, ce n’est pas inédit car il est de plus en plus fréquent de voir dans le football, comme on le vit aujourd’hui, des responsables manquer à leur mission et surtout se démarquer de la noblesse que représente le sport.

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