Les dés sont-ils jetés ?

Editorial La Presse

LE flou semble accompagner le travail de la commission censée présenter dans quelques jours un projet de constitution au Chef de l’Etat. D’ailleurs, et à moins d’un miracle, les quelques jours qui restent risquent de ne pas changer grand-chose dans le constat général.    

Les interrogations sont là : la commission a-t-elle pris trop de temps dans les détails ? Sa méthodologie de travail est-elle vraiment appropriée ? Un seul mois, deux ou trois réunions suffiront-ils ? A-t-on abordé tous les problèmes pour vraiment proposer des textes édifiants et réformateurs ? Comment espérer des résultats probants pour une commission qui devait creuser dans le socioéconomique, alors que les parties politique et juridictionnelle étaient laissées de côté au début ? Il a fallu les précisions du président de cette commission pour deviner qu’il y a des propositions sur la nature du pouvoir à mettre en place et surtout sur les relations entre les composantes du pouvoir exécutif.

Les propos de Sadok Belaïd ne font pas l’unanimité, car les propositions relatives à l’identité et au rôle de la religion sont floues. Et qui plus est, plusieurs composantes de la scène politique et socioéconomique n’ont pas participé à l’élaboration des propositions. 

Les dés sont-ils aujourd’hui jetés ? Une chose est sûre : selon le caractère consultatif de cette commission, la vraie proposition pour la constitution de la nouvelle République est entre les mains du Président de la République qui a, bien entendu, sa conceptualisation du régime politique et du mode de fonctionnement des institutions.

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