Contrepoint | Du scénario Jupiter

Des similitudes constitutionnelles, politiques, voire politiciennes nous relient à la France. Près de deux siècles, maintenant. Sur ce chapitre, pratiquement seule et sans partage, la France a été notre école, notre inspiratrice, source de choix, source d’erreurs, aussi. Nous retenons le meilleur. Et nous veillons au pire.

Les éducateurs, les professeurs, les bienfaiteurs incarnent toujours l’exemple à nos yeux. Mais nous n’oublions jamais «le colon».

Récente, peut-être utile illustration : les élections présidentielle et législatives françaises qui coïncident cette année avec une Tunisie vivant comme «sous état d’exception».

Le rapport ?

Simple, d’abord, entre seuls gouvernements. Et pour traiter de la question des immigrés. La réélection de Macron en avril a paru sauver ces derniers des «griffes» de l’extrême droite et rassurer, par là même, les centaines de milliers de nos compatriotes dans l’Hexagone. La perte de sa majorité absolue aux législatives de juin semble tout remettre en cause désormais.

Dans le meilleur des cas, les immigrés (nos immigrés) verront leur défenseur, l’universaliste, la main tendue à l’Afrique, renoncer de plus en plus à leur venir en aide. Dans le pire, faute d’accords, faute de compromis, il y aura blocage des institutions.

Ici, en vérité, réside le vrai rapport (la similitude) entre le cas français et celui tunisien.

Les commentateurs, en France, imputent tout au «Jupiter» Macron. Au jeune politicien sans expérience qui, à force de se plaire à gouverner en solitaire, se retrouve bien subitement abandonné de tous. Des extrêmes comme du centre, probablement, bientôt, jusqu’à des siens.

Le scénario «Jupiter» paraît lointain en Tunisie. Attentin, toutefois. Il y a des influences, des modes hérités de France, Il y a aussi des prémices qui se confirment depuis un certain 25 juillet. Il y a surtout une feuille de route et deux votes futurs auxquels on fait peut-être trop confiance. Il y a, enfin, la crainte majeure des principaux «intéressés», celle qui les déviera, qui sait, du droit chemin. Jupiter sombre, souvent, dans l’excès.

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